Nucléaire : 4,8 milliards d'euros de pertes pour Areva
Le fleuron du nucléaire français va devoir compenser des pertes colossales de 4,8 milliards d'euros. Les salariés sont inquiets.
C'est une mauvaise nouvelle pour les salariés d'Areva. Comme attendu, le groupe vient d'annoncer des pertes historiques de près de 5 milliards d'euros. Résultat, le géant du nucléaire va lancer un plan d'économies drastique d'un milliard d'euros en trois ans. Ce mercredi 4 mars, au siège de l'entreprise, le ton est grave : "Areva souffre et il faut agir sans attendre. C'est le paradoxe de cette entreprise, à la fois leader mondial et entreprise en crise", explique Philippe Varin, l'un de ses dirigeants.
La filière tourne au ralenti
Mais la crise est avant tout conjoncturelle. Depuis l'accident de Fukushima, il y a quatre ans, toute la filière nucléaire tourne au ralenti, affirme une équipe de France 2. Areva a vu son chiffre baisser de 8%. Mais ce n'est pas tout. La gestion du géant français est aussi critiquée. La livraison de l'EPR en Finlande, avec neuf ans de retard, va coûter très cher à l'entreprise.
Désormais, les syndicats craignent des suppressions d'emplois. "La réalité, c'est qu'il y aura des plans de départs volontaires. On a déjà eu des informations qui pourraient, à terme, donner des licenciements ou des baisses d'effectif", souffle un délégué. Le Premier ministre a voulu rassurer les salariés du groupe. "Tout doit être mis en œuvre pour éviter les licenciements et privilégier d'abord l'activité et l'emploi", a-t-il déclaré, ce mercredi, à l'Assemblée.
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