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Prix de la viande : François Hollande en appelle au patriotisme des consommateurs

Le président de la République a sollicité les consommateurs français pour tenter de sortir de la crise la filière française de la viande. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
François Hollande assiste à la 14e étape du Tour de France, le 18 juillet 2015. (  REUTERS)

François Hollande en appelle à la grande distribution pour qu'elle augmente la rémunération des éleveurs et aux consommateurs pour qu'ils achètent français, afin de sortir de la crise qui mine le monde de l'élevage. En visite en Lozère samedi 18 juillet, pour suivre la 14e étape du Tour de France, le chef de l'État a demandé aux enseignes des grandes surfaces, qui représentent près de 80% des achats de viande en France, d'augmenter leurs prix pour soutenir les éleveurs en détresse.

"Je lance encore un appel à cette grande distribution, pour qu'elle offre aux consommateurs la qualité et aux agriculteurs un prix", a dit le président, rappelant les engagements souscrits le 17 juin lors d'une table-ronde autour du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. "Les agriculteurs ne peuvent pas vivre que des aides, il doit y avoir des prix pour les rémunérer", a-t-il insisté.

Inciter les consommateurs "à faire aussi un effort"

Sur la ligne d'arrivée de l'étape du Tour de France, le président a incité "les consommateurs à faire aussi un effort" face à la gravité de la crise et "à manger autant qu'il est possible les produits de l'élevage français". Quitte à payer quelques centimes de plus pour leur steak ou leur jambon.

Rien de neuf, a réagi en début de soirée le patron du groupe Système U Serge Papin, qui assure que "les enseignes sont unanimes pour payer les prix" convenus lors de la table-ronde. Sur France Info, il a surtout appelé à "un plan de sauvegarde de l'agriculture française" face aux distorsions de concurrence avec les voisins allemands, qu'il accuse de pratiquer du "dumping social" dans les ateliers d'abattage et de transformation.

L'intervention présidentielle est "une bonne nouvelle", glisse en revanche Jean-Pierre Fleury, président de la fédération nationale bovine (FNB) qui représente les éleveurs. "Ce pays est incapable de conduire des relations commerciales dans le respect mutuel des partenaires, s'insurge-t-il. La grande distribution a joué le jeu extrêmement dangereux des prix bas, les industriels s'y sont pliés et aujourd'hui, c'est la catastrophe".

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