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Croissance : le FMI appelle la France à resserrer sa politique budgétaire en 2023, Gabriel Attal "assume" le rythme de l'exécutif

L'économie française "résiste" et "tourne" mieux que ses voisins européens, répond le ministre des Comptes publics Gabriel Attal à la demande du FMI d'arrêter le quoi qu'il en coûte.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics le 23 novembre 2022 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

"Le FMI juge crédible l'atteinte de nos objectifs en matière de croissance", estime Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics invité mercredi 23 novembre sur France Inter, alors que le Fonds monétaire international a appelé, lundi, la France à resserrer sa politique budgétaire dès l'an prochain. "Ce que dit le FMI, c'est qu'on pourrait aller plus vite", reconnaît-il.

Gabriel Attal appelle toutefois à "voir ce qui peut nous rendre optimiste", l'économie française qui "résiste" et "tourne" mieux que ses voisins européens. "Le FMI nous prévoit une croissance à 0,75%, notre prévision est à 1%. Il prévoit une récession en Allemagne alors qu'il nous prévoit une croissance supérieure à celle des autres pays de la zone euro", explique le ministre des Comptes publics.

>> Finances publiques : le FMI appelle la France à arrêter le "quoi qu'il en coûte" en 2023

Gabriel Attal "assume d'aller à un rythme qui permet de rétablir les finances publiques de la France" tout en continuant "d'investir dans les services publics". "On ne veut pas sabrer nos services publics et augmenter les impôts des Français. Notre trajectoire est crédible", résume-t-il. Gabriel Attal rappelle que depuis deux ans l'exécutif s'attèle à réduire la dépense publique. "En 2020, le déficit était de 9%, l'année dernière, c'était 6,5%, cette année c'est 5% et notre objectif c'est de revenir sous les 3% d'ici à 2027", ajoute-t-il.

Le ministre des Comptes publics dit se "méfier des solutions brutales et contreproductives" qui permettraient de réduire le déficit plus vite, comme souhaité par le FMI. "C'est ce qui a été tenté lors de la crise de 2008-2010. On a vu l'impact que ça a eu, ça a tué la croissance, ça a augmenté les déficits à la fin, ça a augmenté le chômage et à la fin, le gouvernement a dû augmenter les impôts, ce n'est pas notre souhait", conclut Gabriel Attal.

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