La croissance française atteindra 0,3% au troisième trimestre, prévoit la Banque de France

La croissance du produit intérieur brut (PIB) en France devrait atteindre 0,3% au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, selon une prévision de la Banque de France publiée jeudi 8 septembre. En dépit d'un niveau très élevé d'incertitude lié notamment à la crise énergétique, "l'activité continue globalement de résister", selon les résultats de sa dernière enquête de conjoncture. L'Insee a de son côté prévu mercredi une croissance légèrement inférieure, à 0,2%, au troisième trimestre.

La location de matériels et d'automobiles recule 

"L'activité a été un peu meilleure qu'attendu au cours du mois d'août", a déclaré le directeur général de la Banque de France, Olivier Garnier, lors d'une présentation à la presse.

L’activité économique a progressé dans l’#industrie et dans les services marchands. Elle est quasi stable dans le bâtiment. ️
Les difficultés d’approvisionnement ralentissent pour le 4ème mois consécutif.#Thread

— Banque de France (@banquedefrance) September 8, 2022

L'activité progresse dans les services marchands, les loisirs et la restauration, comme le conseil et la programmation. Mais la location de matériels et d'automobiles recule en raison de problèmes d'approvisionnement, détaille la note de conjoncture. Dans le bâtiment, l'activité est "quasi stable" et elle progresse légèrement dans l'industrie, où elle connaît une évolution contrastée selon les secteurs.

Prochaine projection le 15 septembre

L'agro-alimentaire progresse aussi légèrement. Les chefs d'entreprise interrogés par la Banque de France "ne mentionnent pas à ce stade d'impact significatif des mauvaises conditions climatiques", à savoir la sécheresse, "sur la production au cours du mois d'août" pour ce secteur.

Pour le mois de septembre, "les chefs d'entreprise s'attendent à une progression de l'activité dans la plupart des secteurs", selon la note. La situation des carnets de commande est stable dans l'industrie et "se dégrade dans le bâtiment", en restant cependant supérieure à sa moyenne sur quinze ans. Les difficultés d'approvisionnement diminuent mais concernent encore une entreprise sur deux dans l'industrie (51%) et un peu moins dans le bâtiment (43%). "Ce repli correspond à ce qu'on voit au niveau mondial", commente Olivier Garnier. À l'inverse, au niveau des difficultés de recrutement, le directeur de la Banque de France n'observe "pas de baisse significative".

La Banque de France révisera le 15 septembre sa projection de croissance pour l'ensemble de l'année 2022, ainsi que pour 2023 et 2024.