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L'Insee se dit optimiste pour la croissance française en 2016

Dans sa note de conjoncture publiée jeudi, l'institut de la statistique estime que l'économie française a retrouvé du "tonus", notamment grâce à la consommation des ménages.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Selon l'Insee, la croissance française va connaître un rebond en 2016, notamment grâce à la consommation des ménages, dopée par l'Euro 2016 de foot et le passage à la télévision en haute-définition. (JS EVRARD / SIPA)

Consommation en hausse, exportations dynamiques et investissements soutenus : l'économie française devrait gagner, selon l'Insee, "un peu de tonus" au premier semestre 2016, permettant au chômage de refluer légèrement, malgré une "conjoncture mondiale morose". Dans sa note de conjoncture publiée jeudi 17 mars, l'institut maintient sa prévision de croissance pour la France à 0,4% au premier comme au deuxième trimestre 2016.

Avec de tels chiffres, l'"acquis de croissance" à la mi-2016, autrement dit ce que serait la progression du produit intérieur brut en cas de croissance nulle au deuxième semestre, serait déjà de 1,1%, soit autant que sur l'ensemble de 2015, selon l'Insee. "La dynamique de reprise est bel et bien enclenchée", estime Dorian Roucher, responsable de la division synthèse conjoncturelle au sein de l'organisme public.

1,5% de croissance pour 2016 ?

En glissement annuel, c'est-à-dire projetée sur un an, la croissance serait de 1,5%, soit le taux prévu par le gouvernement, indique encore la note de conjoncture, qui ne donne toutefois pas à ce stade de prévision pour le second semestre 2016.

A l'origine de ce "tonus" retrouvé : la bonne tenue des investissements des entreprises, mais surtout un rebond marqué de la consommation des ménages, due à un pouvoir d'achat "dynamique". Ce dernier augmenterait de façon "vigoureuse" (+0,8%) au premier semestre, notamment dans le secteur des services, dont l'hébergement-restauration et le transport aérien, qui retrouveraient leur niveau d'avant les attentats du 13 novembre. La consommation, selon l'Insee, devrait également profiter de l'organisation de l'Euro 2016, en juin, et du passage début avril à la télévision haute définition, qui devrait doper les dépenses en équipement du logement.

Un taux de chômage bientôt sous la barre des 10% ?

Côté entreprises, les voyants sont également au vert, avec des investissements en hausse, soutenus par de meilleures perspectives de demande et une baisse des coûts d'emprunt et des taux de marge améliorés. Autre bonne nouvelle : les exportations françaises devraient rester dynamiques, malgré le ralentissement de la demande mondiale, notamment grâce à la livraison de plusieurs grands contrats aéronautiques et navals.

Cette situation devrait permettre au taux de chômage de repasser sous la barre symbolique des 10% en métropole, malgré un ralentissement des créations d'emplois. L'indicateur se replierait au 1er trimestre à 9,9% de la population active , en baisse de 0,1%, et resterait à ce niveau au deuxième trimestre. 

Deux nuances sont toutefois apportées par l'Insee à ce tableau globalement favorable : l'investissement des ménages continuerait à reculer, tout comme l'investissement public, qui baisserait à nouveau. Plusieurs "aléas", en outre, pourraient entraîner une croissance plus faible que prévu, à commencer par le ralentissement des pays émergents et par la perspective du référendum britannique, source d'incertitudes pour les entreprises.

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