Danger autour de l’aspartame et des boissons allégées ?
L’aspartame, l’édulcorant le plus utilisé au monde (Canderel, Nutrasweet…) se retrouve dans plus de 6.000 produits alimentaires, du chewing-gum aux boissons light, dont plus de 500 produits pharmaceutiques.
Selon le Réseau environnement santé (RES), 200 millions de personnes en consommeraient régulièrement.
Chez les enfants et les femmes en âge de procréer, l’absorption quotidienne est estimée entre 2,5 et 5 mg par kilo de poids corporel. La dose journalière admissible établie par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est de 40 mg/kg.
Une étude danoise publiée fin 2010 dans l’American journal of clinical nutrition, et réalisée sur près de 60.000 femmes enceintes, révèle que la consommation de boissons gazeuses aux édulcorants (boissons dites "light") augmente en moyenne de 38% les risques de naissance prématurée. L’augmentation du risque est même de 78% au-delà de quatre canettes par jour.
_ L’impact est moindre avec les boissons non-gazeuses, qui contiennent deux à trois fois moins des principaux édulcorants incriminés : l’aspartame et l’acesulfame-K. Elles sont en revanche plus riches en cyclamate et saccharine.
Cancers du foie et du poumon
Une autre étude, italienne, publiée dans l’American Journal of industrial medicine, révèle que l’aspartame élève les risques de cancers du foie et du poumon chez quelque 240 souris mâles, gavées d’aspartame de leur naissance à leur mort.
Les conclusions de ces deux études sont fermement contestées par l’Association Internationale des Edulcorants (ISA/AIE) et par l’EFSA.
_ Faut-il pour autant attendre "que les études sur les rongeurs soient vérifiées chez l’homme ?" s’interroge le Réseau environnement santé.
En l’absence de réaction des pouvoirs publics, certains nutritionnistes recommandent d’ores-et-déjà d’apprendre à se passer de ces produits allégés en sucre – et surchargés en édulcorants de synthèse. Des produits qui n’ont rien d’indispensable.
Gilles Halais, avec agences
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