Déficit public : Yaël Braun-Pivet favorable à une réflexion sur "les superprofits" pour augmenter "les recettes exceptionnelles de l'État"
Face au déficit public, "je suis partisane de regarder lorsqu'il y a des super-dividendes, des superprofits" pour augmenter "les recettes exceptionnelles de l'Etat", affirme Yaël Braun-Pivet, la présidente (Renaissance) de l'Assemblée nationale. Elle était l'invitée de France Bleu Sud Lorraine vendredi 22 mars.
Le déficit public de la France sera "supérieur à 5 %" du PIB en 2023, a confirmé jeudi Thomas Cazenave, le ministre délégué chargé des Comptes publics, sur franceinfo. "La situation internationale et économique, dans sa dégradation, n'aura échappé à personne", commente Yaël Braun-Pivet. "Nous avons dû faire face à une augmentation exceptionnelle de dépenses", insiste-t-elle, rappelant que "nous avons voté à l'Assemblée nationale notamment des mesures pour protéger le pouvoir d'achat de nos compatriotes : bouclier tarifaire, chèque énergie, etc."
Yaël Braun-Pivet défavorable à des hausses d'impôts
À cela s'ajoute, selon elle, "une baisse de la croissance que l'on retrouve dans un certain nombre de pays européens, avec des pays qui sont entrés en récession à cause notamment de la guerre en Ukraine". L'État a donc dû réviser ses prévisions de croissance, "nous devons nous adapter à ce contexte international qui est très changeant et très préoccupant. Nous continuons à avoir le sérieux budgétaire que nous avons, mais nous l'adaptons en fonction d'événements qui nous sont exogènes", poursuit la présidente de l'Assemblée nationale.
La députée des Yvelines affirme que pour augmenter les recettes "nous ne souhaitons pas que les impôts des Français augmentent", alors que "nous sommes un des pays qui a le plus fort taux de prélèvements obligatoires".
"Dépenses exceptionnelles, recettes exceptionnelles, ça me paraît être quelque chose qu'il faut poser dans le débat et que nous en discutions collectivement."
Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationalesur France Bleu Sud Lorraine
Yaël Braun-Pivet veut ouvrir des discussions sur la perception des superprofits : "Je suis partisane de regarder lorsqu'il y a des super-dividendes, des superprofits, des rachats d'actions massifs par les entreprises. Je crois que nous pouvons entamer la réflexion pour savoir s'il n'y a pas là de façon exceptionnelle une capacité que nous pourrions avoir à augmenter les recettes de l'État, lorsque les profits résultent aussi de cette situation exceptionnelle".
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