"Le projet de budget du gouvernement va dans la bonne direction", estime le gouverneur de la Banque de France

François Villeroy de Galhau rappelle sur France Inter que le déficit de "l'Italie est nettement moindre que le nôtre, à 3%".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, lundi 22 avril 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Le projet de budget du gouvernement va dans la bonne direction", a estimé samedi 19 octobre sur France Inter, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. Il salue l'objectif de "passer par une étape de 5% de déficit en 2025", qu'il juge "indispensable", alors qu'en 2024, "on a un déficit de plus de 6%".

Pour atteindre cet objectif, il "reste à bien répartir l'effort entre hausses d'impôts et économies de dépenses". Il rappelle qu'il avait "appelé à lever un tabou" sur les hausses d'impôts, mais il prévient : "Attention à ne pas passer à l'autre côté du cheval." "Il faut une minorité de hausses d'impôts et une majorité d'économies de dépenses", estime le gouverneur de la Banque de France.

"Nous avons beaucoup plus de dépenses que nos voisins européens", déplore-t-il, faisant remarquer qu'''il y a un écart d'à peu près 260 milliards d'euros de dépenses supplémentaires en France par rapport à la moyenne européenne". Il appelle ainsi à réduire les "dépenses sociales, locales, et certaines dépenses de l'État". Il souhaite qu'on "arrête de jouer au chamboule-tout", où "personne n'accepte les dépenses chez lui". François Villeroy de Galhau plaide également pour un travail dans la durée, avec "un certain nombre de réformes de fond", prenant pour exemple "la réforme de l'État, la simplification des diverses compétences territoriales" ou "la meilleure efficacité de nos dépenses sociales".

"Nous serons à 2% d'inflation en 2025"

"La victoire contre l'inflation est en bonne voie, c'est une bonne nouvelle, se félicite François Villeroy de Galhau. "Nous sommes dans de bons rythmes", se réjouit-il, citant "1,7% en Europe, 1,4% en France". "Je redis ce matin que, sauf gros choc extérieur, nous serons à 2% d'inflation, l'an prochain. Sans doute vers le début de l'an prochain", précise-t-il. En comparaison, il rappelle que l'inflation aux États-Unis et en Angleterre est à 5%, alors que la "Banque centrale européenne est à 3,25%".

"Ça veut dire du pouvoir d'achat, et ça veut dire que l'on peut poursuivre la baisse des taux, ce qui est une autre bonne nouvelle", dit-il, citant "les taux des crédits immobiliers qui ont baissé", entraînant la hausse "des volumes de crédits immobiliers" ces derniers mois. "Il y a aura probablement d'autres baisses de taux que nous déciderons en fonction des données", avec une prochaine réunion en décembre, annonce-t-il.  François Villeroy de Galhau appelle tout de même "à être attentif", parce qu'il y aura "peut-être des remontées temporaires", et que "l'inflation hors énergie et alimentation reste supérieure à 2%". 

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