Éco : l'INSEE va prendre en compte le trafic de drogue dans le calcul du PIB
Sur le plateau du 20 Heures, la journaliste Tiphaine de Tricornot revient sur la nouvelle selon laquelle l'INSEE va désormais prendre en compte la consommation de drogues dans son calcul du PIB.
L'INSEE va désormais tenir compte de la consommation de drogues dans son calcul du PIB. Une idée surprenante, mais pourquoi ce choix ? "C'est une idée de l'Europe, et c'est aussi une affaire de sous", avance la journaliste Tiphaine de Tricornot, sur le plateau du 20 Heures. "Le produit intérieur brut sert de base au calcul de la contribution financière que les pays membres versent à l'Europe. Or, la prostitution ou la drogue sont des activités légales dans certains pays comme les Pays-Bas. Résultat : ça gonfle leur PIB, et leur contribution pourrait être un peu plus juste. L'Europe voudrait donc intégrer ces données au calcul pour tout le monde, pour tous les pays, même lorsque c'est illégal. L'Espagne, le Royaume-Uni ou l'Italie par exemple, l'ont déjà fait", précise-t-elle.
Le trafic de drogue représente 0,1% du PIB
Comment l'INSEE peut-il s'y prendre ? "L'Europe donne quelques pistes : il suffirait de multiplier la quantité consommée par le prix moyen constaté dans la rue, de prendre en compte le coût du transport ou du stockage, ou de s'intéresser aux saisies policières ou aux interpellations, par exemple", ajoute la journaliste. Peut-on espérer que cela dope notre croissance ? "Pas vraiment, parce que la drogue, c'est 2 à 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an en France. À rapporter au PIB qui est lui de 2 200 milliards d'euros, ça voudrait dire que le PIB augmenterait de 0,1%", conclut Tiphaine de Tricornot.
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