Économie : les associations de consommateurs critiquent les tarifs illisibles des banques
Malgré les nouvelles réglementations en vigueur depuis 2008, les banques ne jouent plus le jeu de la concurrence, d'après un collectif d'associations de consommateurs.
Les établissements bancaires auraient trouvé une parade pour limiter la concurrence. "C'est rendre beaucoup plus difficile la comparaison des tarifs", dévoile le journaliste David Boéri, présent sur le plateau du 12/13 mercredi 17 février, qui prend l'exemple d'une brochure tarifaire de 55 pages de la Société générale pour 2021. "Autre record : à la Caisse d'Épargne du Grand Est, où ont été recensés 612 tarifs différents. C'est une façon de noyer le consommateur sous les informations", ajoute le journaliste.
La mobilité bancaire ne progresse pas
Les banques s'étaient pourtant engagées à publier un tableau beaucoup plus simple, à la demande des associations de consommateurs. "C'est ce qu'on appelle l'extrait standard des tarifs qui, sur une page, regroupe les tarifs des services les plus courants comme la tenue de compte, la cotisation de carte bancaire, les virements ou les prélèvements", poursuit David Boéri, qui précise qu'aujourd'hui, "près d'un client sur cinq n'a plus accès à cette information". Selon les banques, une réglementation européenne leur permet de présenter ces offres sous forme de "package" de services. "Mais la comparaison devient impossible", note le journaliste. Conséquence : la mobilité bancaire ne progresse pas. "Les associations estiment qu'il serait possible de faire jusqu'à 180 euros d'économies par an si tout le monde jouait vraiment le jeu de la concurrence."
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