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EDF sera propriétaire de 51 à 75% des réacteurs nucléaires d'Areva

Ex-fleuron de l'industrie nucléaire française, aujourd'hui en difficulté, Areva a confirmé l'accord visant à céder à EDF sa branche réacteurs. L'électricien en détiendra 51 à 75% pour le prix de 2,7 milliards d'euros, en échange d'une augmentation de capital pour le groupe nucléaire. Des négociations sont en cours pour la reprise de branche combustible.
Article rédigé par franceinfo
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  (La tour Areva à La Défense, près de Paris. Le groupe nucléaire cédera 51 à 75% de son activité réacteurs à EDF © Maxppp)

France Info vous a révélé ce jeudi les grandes lignes de l'accord entre EDF et Areva. Le groupe nucléaire, en difficulté financière a ajouté des chiffres ce jeudi, confirmant une partie de ceux qui circulaient. L'accord avec EDF sur la reprise de la branche réacteurs nucléaires est confirmé et l'électricien en possédera à terme 51 à 75% pour un montant de 2,7 milliards d'euros. Areva, qui a dévoilé avoir un besoin de financement à hauteur de sept milliards d'euros sur la période 2015-2017, s'est félicité d'avoir obtenu une "augmentation significative de capital". Le groupe nucléaire conservera pour sa part au minimum 25% de l'entreprise, sachant que d'autres partenaires minoritaires pourront faire leur entrée au tour de table. L'accord contient également une disposition non-négligeable : EDF et Areva seront "totalement immunisés " contre tout risque lié à la construction d'un réacteur EPR en Finlande.

Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, assure que le rapprochement avec Areva va renforcer la filière nucléaire française

La prise de contrôle d'EDF sera finalisée au deuxième semestre 2016 et les deux entreprises convoleront également autour de la création d'une société dédiée aux projets de nouveaux réacteurs, dont l'électricien contrôlera 80% des parts.

"Accords commerciaux" sur le combustible

Reste l'activité combustibles nucléaires, plus difficile et moins rentable. Areva évoque des avancées "en vue d'accords commerciaux " sur l'amont et l'aval du combustible. Mais l'Etat ne pourra sans doute pas éviter de mettre la main à la poche, peut-être à hauteur de deux à cinq milliards. 

Si le groupe voit sa santé quelque-peu restaurée, il n'échappera sans doute pas non plus à un douloureux plan social. Le nombre de suppressions de postes évoqué tourne autour de 5 à 6.000, dont 3.600 en France.

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