: Vidéo La détresse de Maëlle, étudiante ne vivant qu’avec 100€ par mois
Sur son compte TikTok, Maëlle, étudiante à Sciences Po, s’inquiète face à sa bourse qui diminue chaque année. Devant vivre dorénavant avec 100€ par mois de bourse, la jeune femme ne peut plus subvenir correctement à ses besoins. Elle témoigne sur Brut.
“Ma mère a eu une augmentation de son salaire pour payer les courses qui sont super chères à Mayotte. Vous savez, dans les DOM, le fromage coûte 10 euros. Et donc le fait que mes parents aient plus de sous, ils l’enlèvent sur ma bourse”, s'indignait Maëlle sur TikTok, dans une vidéo publiée le 1er novembre. Dans une vidéo devenue virale en quelques jours, l’étudiante à Sciences Po, en pleurs, s’inquiète de ne plus pouvoir vivre avec seulement 100€ de bourse. “Ça a explosé parce qu'il y a plein de personnes qui ont été touchées par ça, mais pas seulement parce que je pleure, mais parce qu'en fait, ce sont eux, quoi. Ce sont eux maintenant, c'étaient eux il y a 10 ans, ou ce sont eux dans un an. Ou ce sont des parents qui s'inquiètent pour leurs enfants ou qui ne peuvent pas payer les études de leurs enfants et qui sont désolés, donc leurs enfants doivent bosser”, explique Maëlle.
“Il faut qu'on en parle, qu'on fasse quelque chose, qu'on se bouge”
“J'ai tellement de personnes qui m'ont écrit sous ma vidéo : ‘Ben moi, j'étais dans la même situation que toi, j'ai arrêté mes études, quoi. Ça m'intéressait, mais j'ai dû arrêter parce que je ne pouvais pas payer.’ Et on est en France, un pays où, normalement, on prône que tout le monde peut s'éduquer, que c'est possible, mais ce n'est pas vrai. Et surtout, j'ai envie que le débat sur les revenus des étudiants soit sur la place publique, qu'on en parle, qu'on fasse quelque chose, qu'on se bouge, qu'on informe tout le monde”, pense-t-elle.
Une cagnotte a été ouverte en ligne pour aider la jeune femme. Pas moins de 14000 euros ont été récoltés. “Il y a beaucoup de gens qui m'ont contactée, qui m'ont dit : ‘Moi, je n'ai pas d'argent, je peux pas…’ Et du coup, moi, je voulais les aider, mais tu peux pas aider les gens un par un, parce que, je pense, juste si je regarde là, j'ai plus d'une centaine de demandes, donc du coup, j'ai bien réfléchi et j'ai décidé de donner une partie de la cagnotte à des associations qui aident les étudiants dans des situations précaires, parce que je me suis dit que c'était la façon la plus juste de redistribuer. Je vais en garder une partie, je vais en garder assez quand même pour pouvoir vivre et profiter de ces sous qu'ils m'ont donné pour justement pouvoir avoir une base et pas avoir à m'inquiéter. Mais après, je n'ai pas besoin de tout garder parce que je vais travailler, et ça va aller.”
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