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Vidéo Louis Gallois se dit favorable à l'extension du RSA aux 18-25 ans "avec probablement un certain nombre de conditions"

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Article rédigé par franceinfo
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Louis Gallois, préside l'expérimentation "Territoires zéro chômeur". Il affirme qu'"on ne peut pas vivre avec 500 euros par mois" et qu'on "n'a pas le temps de chercher du travail" quand on est dans la survie.

Louis Gallois est favorable à l'extension du RSA aux 18-25 ans "avec probablement un certain nombre de conditions", a-t-il expliqué lundi 18 janvier sur France Inter. Louis Gallois, qui vient de quitter la présidence du conseil de surveillance de PSA, préside l'expérimentation "Territoires zéro chômeur" et copréside également le think-tank La Fabrique de l'Industrie. 

"Les jeunes souffrent particulièrement de la crise et moi je suis très clairement pour que le RSA puisse être appliqué aux jeunes de 18 à 25 ans, un RSA revalorisé d'ailleurs. Peut-être faut-il y mettre un certain nombre de contraintes, de conditions, de formation, d'accompagnement, d'emploi", estime Louis Gallois. Il souligne que "25% des personnes qui sont dans les centres d'hébergement ont moins de 25 ans"

"Être pauvre, c'est un métier à plein temps"

Interrogé sur la position d'Emmanuel Macron qui affirme que ce que souhaitent les jeunes c'est du travail et non du revenu de solidarité active (RSA), Louis Gallois répond "qu'on cherche d'autant mieux un job quand on a les moyens de vivre".

"Ce qui me préoccupe, c'est cette idée que dès lors qu'on donnerait du RSA, qu'on revaloriserait le RSA, les gens n'auraient plus envie de travailler. Je pense que notre prix Nobel, Esther Duflo l'a montré : au contraire, c'est en donnant un peu plus de pouvoir d'achat aux personnes qu'on leur donne le temps et l'énergie pour chercher un travail."

Louis Gallois, président de l'expérimentation "Territoires zéro chômeur"

à France Inter

Le président du Fonds d'expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée souhaite que le RSA, qui est actuellement de l'ordre de 530 euros, soit porté "au niveau de l'allocation adulte-handicapé, c'est à dire vers 800-850 euros. Il faut y aller progressivement. Mais l'idée qu'il ne faut jamais augmenter le RSA autrement que de l'inflation est une idée erronée. On ne peut pas vivre avec 500 euros par mois et on ne peut même pas chercher du travail, on n'a pas le temps. Être pauvre, c'est un métier à plein temps", déclare Louis Gallois. 

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