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Vidéo Le wax, un tissu africain ? Pas vraiment…

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On trouve ce tissu chez de grands couturiers comme chez les fabricants de prêt-à-porter. Le wax, très en vogue sur le continent africain, a une histoire très particulière avec ce continent. La galleriste Nelly Wandji explique laquelle à Brut.
VIDEO. Le wax, un tissu africain ? Pas vraiment… On trouve ce tissu chez de grands couturiers comme chez les fabricants de prêt-à-porter. Le wax, très en vogue sur le continent africain, a une histoire très particulière avec ce continent. La galleriste Nelly Wandji explique laquelle à Brut. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

On trouve ce tissu chez de grands couturiers comme chez les fabricants de prêt-à-porter. Le wax, très en vogue sur le continent africain, a une histoire très particulière avec ce continent. La galleriste Nelly Wandji explique laquelle à Brut.

L’étendue de ses couleurs fait le bonheur d’un grand nombre stylistes depuis plusieurs années. Mais si beaucoup pensent que le wax est un tissu venu d’Afrique, il n’en est rien. La galeriste Nelly Wandji met les choses au clair : "On parle du wax aujourd'hui comme étant le seul tissu africain qui serait connu à l’international. […] Ce textile n’est produit qu’à 10% sur le continent africain."
Le reste de la production est, en effet, produit par de grands groupes internationaux, dont les usines sont basées en Chine, et qui se développe sur le marché africain.
Alors, pourquoi les amateurs de mode pensent que ce tissu est africain ? Simplement parce qu’il est arrivé en sur ce continent pendant la période coloniale pendant la traite négrière via les colons hollandais.

Un tissu qui dessert l’Afrique ? 

Pour la galleriste, le wax fait même plus de mal que de bien à l’Afrique. Elle précise : "Promouvoir cet imprimé comme étant l’étendard de la créativité africaine, c’est cloisonner réellement la créativité africaine et rester dans une sorte de néocolonialisme culturel."
Au-delà de cet aspect symbolique, c’est aussi l’aspect économique local qui est en jeu. Nelly Wandji explique que les fonds de "toutes ces entreprises qui vendent aujourd'hui sur le marché africain rapatrient leurs fonds vers leur pays d’origine." Un manque à gagner considérable pour les quelques sociétés locales qui essaient concurrencer ces entreprises.
Cette matière, qui "serait le seul tissu qui permettrait aux africains de se développer esthétiquement" n’est pourtant pas la seule qui représente la mode africaine, loin de là. On peut, par exemple, évoquer le Bogolam, le Kilim ou encore le Kenté, un textile traditionnel originaire des pays akans, à l’ouest de l’Afrique.

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