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Apprentissage : les moyens que met l'État sur la table pour atteindre l'objectif d'un million de contrats par an d'ici 2027

En 2022, les contrats d'apprentissage ont augmenté de 14%. Pour inciter les entreprises à prendre des jeunes, l'État dispose de différentes mesures incitatives, dont une aide de 6 000 euros euros à toute entreprise qui recrute un apprenti.
Article rédigé par franceinfo - Louise Buyens
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École de formation Cuisine mode d'emploi(s), le 9 décembre 2022. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

Plus de 800 000 contrats d'apprentissage ont été signés l'année dernière. C'est un nouveau record qui se rapproche de l'objectif fixé par le gouvernement : atteindre un million de contrats par an d'ici à 2027. Le gouvernement se félicite mais atteindre son objectif lui coûte très cher.

En 2022, les contrats d'apprentissage ont augmenté de 14% selon les chiffres du ministère du Travail. La hausse est moins importante que les années précédentes. Certains secteurs, comme l'agriculture, le bâtiment ou l'industrie, déjà bien implantés dans l'apprentissage, ont déjà atteint leur rythme de croisière, d'où ce tassement observé. Mais le gouvernement se félicite tout de même de ce chiffre qui confirme selon lui l'engouement pour ce principe.

L'État met d'importants moyens pour inciter les entreprises à prendre des jeunes en apprentissage. Pendant le Covid, les employeurs pouvaient toucher une aide de 5 000 euros pour un apprenti mineur et 8 000 euros pour un majeur pour la première année du contrat. Un dispositif remplacé en janvier dernier par une aide unique de 6 000 euros.

L'insertion dans le marché du travail 

Ce cadeau a coûté plus de cinq millions d'euros à l'État l'en 2022. De plus, depuis 2019 le gouvernement exonère entièrement les entreprises des cotisations patronales sur les contrats d'apprentissage dans le secteur privé. Les cotisations salariales sont toujours en place mais elles sont limitées à 79% du smic.

D'après une étude de la Dares, l'institut statistique du ministère du Travail, 65% des apprentis diplômés travaillaient dans le privé six mois après leur sortie d'études. Le taux d'insertion peut même aller jusqu'à 75% dans certains secteurs, assure la ministre déléguée à l'Enseignement et à la formation professionnelle, Carole Grandjean. Un chiffre en hausse de 4% entre 2020 et 2022.

Dans 6 cas sur 10, il s'agit d'un CDI alors que 3 jeunes sur 10 travaillent chez l'employeur où ils ont fait leur apprentissage. Généralement, les jeunes restent dans le même secteur. Et ceux qui décident de continuer leurs études le font majoritairement encore une fois dans l'apprentissage.

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