Pénurie de carburant : le personnel du terminal pétrolier du Havre, qui représente 40% des importations de brut, vote la grève
Lundi, le Premier ministre a réagi au blocage de sites en assurant que ces dépôts seraient "débloqués".
Ce qu'il faut savoir
S'oriente-t-on vers une pénurie de carburant en raison de l'opposition à la loi Travail ? La situation se tend, lundi 23 mai, avec la décision du personnel du terminal pétrolier du Havre de voter la grève. Il représente 40% des importations en France. Dans la matinée, des gendarmes ont débloqué le dépôt de carburant de Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), occupé depuis six jours par des militants de la CGT et de Nuit debout, selon France 3 Auvergne.
Six des huit raffineries françaises bloquées. Lundi soir, six raffineries sur les huit que compte le pays étaient touchées, contre quatre la veille. Les sites touchés sont la raffinerie du groupe Ineos, à Martigues, et les cinq raffineries du groupe Total (Gonfreville-l'Orcher, Donges, Feyzin et Provence-la-Mède et celle de Grandpuits-Bailly-Carrois).
1 500 stations-essence à sec (ou presque). Plusieurs centaines de militants CGT ont bloqué, dans la nuit de dimanche à lundi, un nouveau dépôt de carburant à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Près de 1 500 stations sont touchées par une pénurie totale ou partielle, a précisé Alain Vidalies. Il y a 12 000 stations-service en France. Vous pouvez retrouver les stations concernées sur cette carte collaborative.
Manuel Valls dénonce le "chantage" de la CGT. En marge d'une visite en Israël, Manuel Valls a dénoncé le "chantage" d'une partie de la CGT, qui bloque des sites de carburant pour protester contre la loi travail. Le Premier ministre a assuré que ces dépôts seraient "débloqués", appelant les Français "à ne céder à aucune panique".