1er-Mai : la soirée Nuit debout interrompue à Paris après des heurts
Des affrontements entre provocateurs et forces de l'ordre ont entraîné la fin du rassemblement de dimanche soir, sur la place de la République, à Paris.
Ce qu'il faut savoir
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté, dimanche 1er mai, pour célébrer la traditionnelle Fête du travail. Des défilés marqués, cette année, par la contestation contre la réforme du Code du travail portée par le gouvernement. Selon le ministère de l'Intérieur, les cortèges ont rassemblé 84 000 manifestants dans toute la France. C'est un peu plus que les 76 000 dénombrés l'an dernier. Dans la soirée, le rassemblement Nuit Debout a été interrompu par des provocateurs.
Un défilé tendu à Paris. Le cortège parisien s'est élancé à 15 heures de la place de la Bastille en direction de la place de la Nation. Il a rassemblé 16 000 à 17 000 personnes selon la police, 70 000 selon la CGT. Des heurts ont éclaté entre des jeunes cagoulés et les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène et procédé à une dizaine d'interpellations.
La CGT et FO réconciliées. Sur le plan syndical, ce défilé marque les retrouvailles entre les secrétaires généraux Philippe Martinez (CGT) et Jean-Claude Mailly (FO), qui cheminent côte à côte pour la première fois depuis 2009. Les leaders de FSU, Solidaires et des organisations étudiantes (Unef) et lycéennes (UNL et FIDL) seront aussi présents.
Plusieurs milliers de personnes en province. Des manifestations se sont élancées partout en France. Elles se sont déroulées sans violences dans plusieurs villes. A Rennes, ils sont 2 000 selon la police, et 3 500 selon la CGT. A Nantes, la police compte 1 900 participants et les organisateurs en revendiquent 5 000. A Toulouse, 1 800 personnes ont défilé selon les autorités, quand la CGT en a compté 12 000. A Bordeaux, les manifestants étaient 2 000 selon la police et 3 500 selon les syndicats.