Emploi : "On n’a fait que désarmer les syndicats"
Le président de la République a reçu les organisations syndicales pour parler des mesures afin de relancer l’emploi. François Hommeril, président confédéral de la CFE-CGC, est l’invité du 23h de franceinfo.
L’apprentissage, une des mesures annoncées par l’exécutif face à la crise, est-ce important ? "Nous à la CFE-CGC, on représente l’ensemble du personnel d’encadrement et on est très concerné par ces questions d’alternance, d’apprentissage. (…) On parle beaucoup des études post-BAC, et on sait que l’apprentissage, le passage par l’alternance, est une disposition plus favorable dans le marché de l’emploi. Ce que moi je veux retenir dans les dispositions, c’est que finalement c’était une demande très forte réclamée par les organisations patronales et le gouvernement a tranché… Ça reste une disposition financière pas conditionnée. Elle est favorable dans la mesure où elle vient favoriser l’entrée en apprentissage mais elle va générer énormément d’effet d’aubaine", regrette François Hommeril.
"Il faut des cadres plus protecteurs"
Des salariés s’inquiètent du système APC, le dispositif qui permet de négocier une baisse de salaire au motif de préserver l’emploi. "On s’est violemment opposé au dispositif. Le dialogue social est une nécessité absolue pour la vie de l’entreprise, mais le dialogue social de qualité suppose qu’il y ait un rapport de force équilibré, or depuis 20 ans, avec les lois Travail, on n’a fait que désarmer les syndicats et les représentants du personnel. Ils abordent aujourd’hui toutes les négociations en situation d’infériorité. On connaît tout ça dans les entreprises. (…) Je trouve que Muriel Penicaud ne connaît pas si bien que ça le terrain, il faut des cadres plus protecteurs", réclame François Hommeril.
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