Loi Travail : Cazeneuve tire son épingle du bras de fer avec les syndicats

D'abord, ce qui domine, c'est l'impression d'un grand désordre au sommet de l'État. On interdit une manifestation le matin et trois heures plus tard on l'autorise. Et la droite a bien senti le filon. Pourtant divisée sur la question, elle attaque là où ça fait mal : le manque d'autorité chronique de François Hollande.

Grand gagnant : Bernard Cazeneuve

L'Élysée et Matignon sont perdants dans cette affaire, le chef de l'État est plus fragilisé que jamais. Manuel Valls a dû manger son chapeau. Il prônait la fermeté et la tolérance zéro avec les anti-loi Travail et il a été dépossédé du dossier par son propre ministre de l'Intérieur. Adepte de la négociation, Bernard Cazeneuve a su manoeuvrer et trouver un compromis. Aujourd'hui, de fait, il est devenu l'interlocuteur des syndicats et il est devenu un recours pour Matignon. Au cas où, conclut la journaliste Alix Bouilhaguet.