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Loi Travail : un juge saisi après la grave blessure d'un jeune homme lors d'une manifestation à Paris

Les faits se sont produits le 26 mai à la fin de la manifestation contre la loi Travail, à Paris, au niveau du cours de Vincennes, dans le 20e arrondissement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des gaz lacrymogènes lors d'une manifestation contre la loi Travail, le 26 mai 2016 à Paris. (MUSTAFA SEVGI / ANADOLU AGENCY / AFP)

Le parquet de Paris a annoncé, vendredi 17 juin, l'ouverture d'une information judiciaire après qu'un jeune homme de 28 ans a été gravement blessé lors d'une manifestation à Paris le 26 mai, au cours de laquelle un policier avait jeté une grenade dissuasive. L'enquête, qui va être confiée à un juge d'instruction, a été ouverte contre X pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique avec usage ou menace d'une arme".

Les faits se sont produits le 26 mai à la fin de la manifestation contre la loi Travail, au niveau du cours de Vincennes, dans le 20e arrondissement de Paris. Selon la préfecture de police, "une centaine de personnes [avaient] pris à partie cinq fonctionnaires de police qui procédaient à une interpellation et [qui avaient] dû se retrancher dans une résidence privée dans l'attente de l'arrivée de renforts".

La victime toujours hospitalisée

Des vidéos de la scène, diffusées sur internet, montrent un policier en tenue antiémeute lancer une grenade à terre, puis, l'instant qui suit, un jeune homme, qui portait une petite caméra GoPro, s'effondrer au sol, la tête en sang. 

Souffrant d'un œdème cérébral, "un écrasement du crâne", selon l'avocat de sa famille, Romain D., sorti récemment de son coma artificiel, est toujours hospitalisé. Au cours des événements, une femme a également été légèrement blessée et s'est vu prescrire deux jours d'incapacité totale de travail (ITT).

Les investigations lancées par le parquet de Paris dans le cadre d'une enquête préliminaire confiée à l'inspection générale de la police nationale (IGPN) vont se poursuivre sous l'autorité d'un juge d'instruction. Il s'agira de déterminer, "par voie d'expertises médico-légales et balistiques, l'origine des blessures subies", a précisé le parquet.

Dans le cadre des investigations déjà menées, des vidéos ont pu être exploitées et des témoins ainsi que des policiers ont été entendus par les enquêteurs de l'IGPN, dont le fonctionnaire qui a jeté la grenade dissuasive dite "de désencerclement".

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