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Vidéo Réforme du Code du travail : "Si la ministre met en œuvre le programme d'Emmanuel Macron, ça n'ira pas du tout", prévient la CGT

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Article rédigé par franceinfo
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Fabrice Angéi, de la CGT, a réagi jeudi à la nomination de Murielle Pénicaud au ministère du Travail. Si elle suit le programme d'Emmanuel Macron, "ça n'ira pas du tout, quelles que soient ses qualités humaines", a-t-il expliqué.

Emmanuel Macron veut faire passer la réforme du Code du travail par ordonnances, dès cet été. Pour gérer ce dossier, une femme expérimentée au ministère du Travail : Murielle Pénicaud, ancienne DRH de Danone et membre du cabinet de Martine Aubry dans ce même ministère il y a 20 ans. Fabrice Angéi, secrétaire confédéral de la CGT, a estimé jeudi 18 mai sur franceinfo que "le profil ne fait pas tout." Selon lui, "ce qui compte, ce sont les objectifs, quelle finalité aux réformes". Or "on a un gouvernement qui est très marqué d'une empreinte libérale", souligne-t-il avant de rappeler que les annonces faites par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle ne vont pas le sens que souhaite le syndicat.

franceinfo : Quelle est votre première impression sur la nomination de Murielle Pénicaud ?

Fabrice Angéi : La CGT n'a pas pour habitude de commenter les profils, les personnalités des personnes qui composent le gouvernement. Le premier avis, il est général. On a un gouvernement qui est très marqué d'une empreinte libérale, si on prend la nomination de Bruno Le Maire comme ministre de l'Economie. Ce que nous allons juger, ce sont les actions, les actes. Après pour en revenir directement à la ministre du Travail, elle a été co-auteur d'un rapport sur le bien-être au travail pour le Conseil économique, social et environnemental. Pour la CGT, ce qui importe, c'est de bien vivre au travail et de bien vivre de son travail. On va voir si on aura un terrain de négociation.

Sa nomination est plutôt bien accueillie. Par la CGT également ?

Le profil ne fait pas tout. Ce qui compte, ce sont les objectifs et la finalité des réformes. Ce n'est pas une question de pédagogie, de souplesse et de méthode. C'est bien le fond et le contenu qui va importer. On ne fait pas de procès d'intention. On regarde le programme d'Emmanuel Macron. L'élection présidentielle montre qu'il n'y pas pas d'adhésion de nos concitoyens. Si la ministre est chargée de mettre en œuvre ce programme là, ça n'ira, pas quelles que soient ses qualités humaines.

Il n'y a plus de ministère de la Fonction publique, il est intégré au portefeuille du nouveau ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin à Bercy. Vous le regrettez ?

Ce message, on l'accueille de manière assez négative. On le perçoit comme la volonté de supprimer 120 000 emplois de fonctionnaires. On va rattacher la Fonction publique non pas pour répondre aux besoins économiques et sociaux des polulaitons mais pour la lier directement à la dépense publique, aux comptes. Il faudra qu'on nous explique comment répondre aux besoins des populations en étant encore régi par des normes financières et par l'obsession, du coût des dépenses.

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