Strasbourg va expérimenter la semaine de quatre jours et le congé menstruel en 2024
L'Eurométropole de Strasbourg va expérimenter, en 2024, la semaine de travail de quatre jours ainsi que la mise en place d'un congé menstruel, a annoncé, mardi 19 septembre, le vice-président de la collectivité, Syamak Agha Babaei. "On s'est rendu compte que la semaine de quatre jours est demandée comme un élément de souplesse par des agents, que c'est un élément d'attractivité pour un certain nombre de jeunes agents potentiels et, enfin, que ça pourrait avoir un effet bénéfique pour des jeunes parents qui veulent passer à 80% (de temps de travail) après une naissance", explique-t-il.
L'expérimentation de la semaine de quatre jours de travail se fera avec des agents volontaires,. "Ce n'est pas sans poser un certain nombre de questions, cela suppose d'allonger la durée du travail journalier" pour passer de sept heures à huit heures quarante-cinq, souligne l'élu. "Cela fait partie des sujets que nous discutons avec les organisations syndicales."
Des "écueils à éviter" concernant le congé menstruel
La collectivité souhaite également tester l'instauration d'un congé menstruel. "Il y a quelques écueils à éviter. Certaines collectivités traitent le sujet sous l'angle de congés maladie. Mais cela implique de fournir des certificats médicaux, et puis est-ce qu'on considère ça comme une maladie ?", interroge Syamak Agha Babaei. "Il faut encore border l'ensemble de ces sujets." L'élu espère la mise en place d'un dispositif "stabilisé" au cours de l'année 2024.
>> "C'est une fausse bonne idée" : pourquoi le congé menstruel fait débat
La mairie écologiste de Strasbourg compte également mettre en place à partir de 2024 la semaine de 32 heures payées 35 pour ses agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem), pour tenir compte de la "pénibilité bien documentée" du métier.
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