Hausse de la CSG : Le président et la majorité "n'ont jamais caché qu'ils demandaient une contribution particulière aux retraités"
Le député LREM de l'Isère, Olivier Véran, est revenu jeudi sur franceinfo sur l'annonce par Edouard Philippe d'un geste fiscal à destination des retraités. Le député reconnaît qu'il y a "un peu d'incompréhension" de la part des retraités et que le gouvernement doit "faire de la pédagogie".
"Le président de la République et la majorité n'ont jamais caché qu'ils demandaient une contribution particulière aux retraités de façon à permettre d'améliorer le pouvoir d'achat de l'ensemble des Français", a expliqué jeudi 20 septembre sur franceinfo le député LREM de l'Isère Olivier Véran, après l'annonce par Edouard Philippe d'un geste fiscal à destination des retraités.
Le rapporteur général de la commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale réaffirme que les retraités "vraiment modestes ne seront plus impactés par la hausse de la CSG". Le député reconnaît qu'il y a "un peu d'incompréhension" de la part des retraités et que le gouvernement doit "faire de la pédagogie".
franceinfo : La Confédération française des retraités estime que les retraités vont perdre 8% de pouvoir d'achat d'ici 2020. C'est lourd comme baisse de pouvoir d'achat.
Olivier Véran : Ce qu'il faut regarder, c'est l'ensemble. Oui, le président de la République s'était engagé pendant la campagne à augmenter le pouvoir d'achat pour les actifs et dans le même temps il s'était engagé à équilibrer le régime des retraites. Le choix du président de la République est de faire en sorte que les Français ne travaillent pas plus longtemps et d'être capable d'équilibrer en ayant une revalorisation moindre des retraites cette année. Mais aucun retraité ne verra sa pension de retraite diminuer. Elle augmentera de 0,3%.
Les retraités ont le sentiment que vous opposez actifs et retraités ?
Je crois énormément en la solidarité entre les générations. Les retraités sont extrêmement solidaires des actifs. Ils aident leurs enfants et leurs petits-enfants. Il y a aussi des efforts qui ont été faits essentiellement pour les retraités. Il faut regarder les choses dans leur totalité et leur globalité. Lorsqu'on supprime le reste à charge sur l'achat de prothèses auditives, sur l'achat des lunettes ou sur l'achat de prothèses dentaires, qui est-ce que cela concerne ? Très majoritairement des retraités. C'est un effort de 4,5 milliards d'euros de reste à charge qui sera supprimé à partir de cette année.
Il y aura aussi une diminution des cotisations des complémentaires santé de l'ordre de 30 euros par mois. C'est aussi un gain de pouvoir d'achat pour les retraités les plus fragiles. Il y a un peu de politique de redistribution également entre les différentes catégories sociales des retraités. Oui, le président de la République et la majorité n'ont jamais caché qu'ils demandaient une contribution particulière aux retraités de façon à permettre d'améliorer le pouvoir d'achat de l'ensemble des Français.
Les retraités ont l'impression de ne pas voir cette amélioration.
Nous, les Français, sommes tous des Saint-Thomas de la fiscalité. L'année 2018, c'est l'année de la concrétisation de ces mesures fiscales. Il faut faire de la pédagogie. Il faut aussi que les réformes se mettent en place. Il y a sans doute un peu d'incompréhension. J'estime, comme député de la majorité, qu'avec l'annonce faite par le Premier ministre ce matin, nous sommes dans l'écoute. Les retraités qui ont des retraites vraiment modestes ne seront plus impactés par la hausse de la CSG. On ne peut pas en vouloir à des retraités de ne pas être satisfaits de voir leur CSG augmenter ou leur retraite moins revalorisée que prévu. Ce qui est important c'est que nous expliquions pourquoi nous le faisons.
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