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Présidentielle 2022 : s'il est réélu, Emmanuel Macron envisage de décaler l'âge de départ à la retraite à 65 ans

Le président de la République réfléchit à annnoncer, dans le cadre de son programme pour l'élection présidentielle, qu'il veut reculer l'âge de départ à la retraite de trois ans.

Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Macron à l'Élysée, le 9 mars 2022. (LUDOVIC MARIN / AFP)

En campagne pour le renouvellement de son mandat de président de la République, Emmanuel Macron envisage de décaler l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans, a appris franceinfo mercredi 9 mars de source proche du dossier, confirmant une information du journal Les Échos. Dans son programme pour cette élection présidentielle, le candidat s'apprête à reculer de trois ans l'âge légal de départ à la retraite pour les salariés du privé, aujourd'hui fixé à 62 ans. Ce recul se fera progressivement, sur les dix prochaines années, à l'horizon 2032. 

Selon plusieurs sources, Emmanuel Macron a beaucoup hésité mais c’est la situation économique qui l’incite à opter pour 65 ans. D'après le Conseil d'orientation des retraites, le régime des retraites est déficitaire de plus de 10 milliards d'euros par an. La crise sanitaire a par ailleurs dégradé les comptes de la Sécurité sociale et la guerre en Ukraine promet d'abimer la croissance économique. Emmanuel Macron souhaite donc retrouver de cette manière des marges de manœuvre budgétaires afin de préserver les pensions des retraités.

Arriver à 65 ans en 2032

Le candidat Emmanuel Macron proposera dans son programme un allongement progressif de l'âge de départ à la retraite à 65 ans, un minimum de retraite à 1 100 euros pour les carrières complètes, et la suppression des principaux régimes spéciaux. Le report de l'âge légal de départ se fera "sur une dizaine d'années, c'est-à-dire quatre mois de plus par année", pour aboutir à 65 ans "en 2032", a assuré sur franceinfo Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale. Celui-ci estime qu'il ne faut pas abandonner l'idée d'un régime universel, et il plaide pour ne le faire "que pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail".

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