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A chaque projet professionnel, son visa

Si le rêve québécois vous séduit, pourquoi ne pas tenter l'aventure ? Nouveau territoire, nouveau mode de vie, nouvelles références?
Article rédigé par Francetv Emploi
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7min

Certes, on y parle le français - langue officielle de la Belle province - mais la mentalité est nord-américaine, cela s'applique autant pour la vie quotidienne ou la vie professionnelle. Que votre installation soit envisagée de manière temporaire ou permanente, voici ce que vous devez savoir avant de vous de vous lancer. Nos cousins québécois se mettent en quatre pour accueillir les nouveaux immigrants français. Envie de tâter le terrain ? Optez pour un visa temporaire vous permettant d'exercer une activité professionnelle.

Le visa de travail temporaire

Pour obtenir un visa de travail temporaire et par conséquent le statut de " travailleur temporaire ", vous devez détenir une offre d'emploi faite par un employeur québécois. S'ensuit tout un processus administratif, plus ou moins long, afin de permettre au gouvernement de valider la nécessité d'embaucher un travailleur étranger. Le permis de travail sera délivré uniquement pour la période de travail prévue par la promesse d'embauche et ne sera valable qu'avec cet employeur. En cas de changement d'employeur ou de prolongation du contrat avec le même employeur, de nouvelles démarches devront être accomplies sur place.Renseignez-vous auprès du Bureau Immigration du Québec à Paris.

Le Volontariat international en entreprise ou en administration (VIE ou VIA)

Géré par Ubifrance, ce dispositif permet aux jeunes Français et Européens de 18 à 28 ans d'aller travailler pour le compte d'une entreprise ou d'une administration française à l'étranger. Statut privilégié, le volontaire international conserve ses droits de congés " à la française " (important lorsque l'on sait que les Québécois n'ont que 2 semaines de congés lorsqu'ils débutent un contrat de travail), dispose d'un salaire plutôt attractif et occupe un poste à responsabilité qu'il n'aurait pas eu l'occasion d'obtenir s'il était resté en France? Précisons qu'il s'agit en général de profils de niveau bac +4/+5, même si le dispositif affiche une volonté de s'ouvrir aux bac +2/+3. Toutes les infos sur le site www.ubifrance.fr et www.civiweb.com/FR/index.aspx

Le visa Vacances Travail

La France et le Canada ont signé un accord pour faciliter l'échange et la mobilité des jeunes Français et Québécois. Appelée Initiative Expérience Internationale Canada, elle comporte plusieurs programmes (Jeunes professionnels, Stage et Jobs d'été), mais le plus connu - et le plus couru - est bien sûr le Programme Vacances Travail, communément appelé PVT. Ce visa, accessible aux 18-35 ans, est accompagné d'un permis de travail d'une durée de un an. Accessible assez facilement (les dossiers sont traités par ordre d'arrivée), il permet de voyager à travers tout le Canada, et surtout d'y travailler sans détenir une offre d'emploi au préalable ! Ainsi, vous pouvez décider de travailler 3 mois, mettre de l'argent de côté pour pouvoir ensuite faire du tourisme durant les 3 mois qui suivent. Ou encore, comme beaucoup, vous pouvez décider de vous poser dans une ville comme Montréal ou Québec et d'y vivre et travailler durant un an. C'est au choix? et au gré des opportunités ! Un conseil : inscrivez-vous dès l'ouverture du programme, en général entre les mois d'octobre et de novembre de chaque année. Le nombre de PVT était de 7 000 pour l'année 2011, ils se sont écoulés en moins de deux mois ! Tous les renseignements sur le site du gouvernement canadien.

Les programmes de l'OFQJ

L'Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) est un organisme bi-gouvernemental qui offre la possibilité aux Français de 18 à 35 ans d'effectuer un séjour professionnel au Québec. Plusieurs programmes axés sur l'employabilité des candidats sont proposés. Depuis peu, il est possible de conserver sous certaines conditions, ses allocations chômage durant le stage au Québec. Il faut savoir que la notion de stage n'est pas la même qu'en France. Au Québec, un stage a valeur d'emploi : le recruté accède à des véritables responsabilités. Consultez le site www.ofqj.fr. Envie d'une installation plus durable ? Optez pour la résidence permanente.

Le visa de résidence permanente

Vous souhaitez immigrer au Québec sans avoir déjà trouvé un emploi ? Généralement les immigrants sont choisis en fonction de caractéristiques socioprofessionnelles telles que l'âge, la formation, l'expérience, la connaissance du français... Vous devrez dans un premier temps, remplir une Evaluation préliminaire d'immigration en ligne (EPI). Celle-ci vous donne un résultat instantané sur vos chances d'être sélectionné par le Québec comme travailleur qualifié ou travailleur autonome. Si un avis défavorable est émis, mieux vaut repousser à plus tard la décision d'immigration. En cas d'avis favorable, vous pourrez faire la demande d'un Certificat de sélection du Québec (CSQ), ce qui induit de réunir un dossier complet comportant de nombreux formulaires et documents. Une fois sélectionné, un candidat sur deux est convoqué à un entretien. Le Certificat de sélection du Québec est délivré dans un délai de 4 à 6 mois. Ensuite, vous devrez transmettre le dossier au niveau fédéral. C'est ce dernier qui a tout pouvoir concernant l'admission finale d'un candidat. Il effectue des vérifications sanitaires et sécuritaires sur le candidat avant de délivrer le visa de Résidence permanente. Comptez de 6 à 12 mois d'attente. A noter : une fois le CSQ en poche, vous pouvez débuter votre recherche d'emploi au Québec avec un nouveau service mis en place cette année : le Placement en ligne international (PELI). Il permet de mettre en relation employeurs et candidats, et d'accélérer la venue de l'immigrant dans la Belle province. Peu après votre arrivée sur le sol québécois, vous recevrez une carte de résident permanent, qui vous permettra de travailler et de changer d'employeur comme bon vous semble. Le Bureau d'immigration du Québec délivre toutes les informations nécessaires. Des réunions d'information sont organisées régulièrement par la , également en province. Conseil : ne faites pas l'erreur de vouloir vous installer dans la province québécoise sans y avoir jamais mis les pieds ! Parce qu'une décision d'immigration ne se prend pas du jour au lendemain, un voyage de repérage est nécessaire et fortement recommandé. Il permet de s'imprégner de l'environnement, de faire des rencontres, de repérer logement et autres nécessités. Bref, d'avoir un aperçu de ce qui vous attend les prochaines années ! Le choc culturel sera bien au rendez-vous, autant l'atténuer un peu.  

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