"Cash Investigation" : ouvriers maltraités et non payés, l'envers du décor de l'industrie du luxe
C'est la face cachée de l'univers du luxe que dévoile mardi 9 octobre au soir "Cash Investigation". Ses journalistes ont enquêté sur les sous-traitants de grandes maisons et ont découvert que certains exploitent et maltraitent des travailleurs immigrés en Toscane (Italie).
Voilà les tanneries de la maroquinerie du luxe. Elles génèrent plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires chaque année et emploient 7 500 salariés. Un univers nettement moins glamour que l'univers des marques de luxe. Un univers dont il est difficile d'approcher ceux qui y travaillent. Apparemment, il s'agit d'un monde plutôt secret. Termoplak, un de ses sous-traitants en Italie, a accepté d'ouvrir ses portes. La spécialité de l'entreprise est le séchage des peaux. De grandes tanneries qui travaillent pour des marques de luxe qui envoient ici leurs cuirs.
Frappés pour avoir réclamé leur paie
Toute la journée, les ouvriers manipulent des peaux imbibées de produits chimiques. En employeur modèle, Alfonso assure que leurs mains sont protégées avec un équipement dernier cri. Sous prétexte d'aller au fond de l'usine, les journalistes de France 2 de Cash Investigation en profitent pour poser quelques questions aux employés en caméra cachée. On apprend qu'ils ont en réalité eux-mêmes acheté leurs protections et qu'ils travaillent treize heures par jour. D'après deux anciens travailleurs de la société, ils auraient été frappés violemment par le patron et l'un de ses fils pour avoir réclamé leur paie.
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