Hôpital : les internes débutent une grève illimitée
Partout en France, les internes se mobilisent pour dire "stop" à leurs conditions de travail jugées invivables, mardi 10 décembre.
Mardi 10 décembre, les internes se mettent en grève illimitée pour dénoncer la dégradation des soins. Tous ont l'impression d'être la variable d'ajustement de l'hôpital. Caroline Emilie est en 3e année d'internat de médecine à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Elle travaille plus de 12 heures par jour. Son quotidien : jongler entre les astreintes, les cours et les tâches administratives. Un rythme effréné qu'elle ne supporte plus et qu'elle dénonce. "On est les couteaux suisses de l'hôpital et après, le problème des couteaux suisses, c'est qu'on a quand même un boulot énorme à faire", regrette-t-elle, épuisée face à la charge de travail.
Un "risque de dépression"
Devant le CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine), une trentaine d'internes ont décidé d'alerter sur un rythme de travail qu'ils jugent dangereux. Pieter Prats, vice-président de l'association des internes en médecine générale, confie : "Ça pose des difficultés sur le plan personnel des internes, sur le plan professionnel, avec des internes qui ne sont pas forcément bien dans leur peau". Il pointe du doigt le "risque d'anxiété, de dépression", voire même de suicide. Légalement, les internes ne doivent pas dépasser 48 heures de travail par semaine pour 1 500 euros net.
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