Les professionnels des ongleries sont exposés à 700 substances, dont 60 jugées "très préoccupantes"
Selon une étude de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), les professionnels du soin et de la décoration des ongles sont exposés à de nombreuses substances chimiques dangereuses, dont certaines sont classées cancérigènes.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), publie, jeudi 23 novembre, les résultats de son étude sur les risques pour la santé des professionnels du soin et de la décoration des ongles, exposés à de nombreuses substances chimiques dangereuses.
Des substances classées cancérigènes
Près de 700 substances contenues dans les produits utilisés par les esthéticiennes et les prothésistes ongulaires ou présentes dans l'air de leurs locaux professionnels, ont été recensées lors de mesures réalisées dans des ongleries d'Ile-de-France et des Hauts-de-Seine entre juillet 2015 et octobre 2016. Parmi ces substances, 60 ont été jugées "très préoccupantes", certaines sont classées cancérigènes, indique l'Anses.
Les pathologies les plus fréquentes diagnostiquées chez les travailleurs du secteur sont dans la moitié des cas imputées à une exposition aux méthacrylates présents dans les gels et les résines utilisés pour les faux-ongles. Ces composés entraînent notamment des allergies de contact et des problèmes respiratoires, comme des asthmes.
Trouver des produits de substitution
L'Anses recommande aux professionnels des manucures de "réduire les expositions à des agents chimiques dangereux au minimum", en cherchant des produits de substitution, en utilisant des tables aspirantes et en portant des équipements de protection adaptés.
Elle conseille aussi de rendre obligatoire un module de formation sur la prévention des risques professionnels. L'Agence nationale de sécurité sanitaire recommande également aux fabricants de produits cosmétiques de développer des produits sans agents chimiques dangereux et des produits avec lesquels le professionnel n'entrerait pas en contact.
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