: Vidéo Quand la lumière artificielle a bouleversé notre manière de travailler
Au Moyen-Âge, les journées de travail étaient calculées en fonction du cycle du soleil. Lorsque celui-ci se levait, les travailleurs agricoles débutaient leurs tâches jusqu'au coucher du soleil, qui indiquait la fin du temps de travail. Dans l’histoire, les employeurs, souhaitant modifier ce fonctionnement, ont essayé d'imposer d’autres instruments de mesure du temps de travail, ce qui donne lieu aux cloches de travail. “Ils vont sonner le travail quand ils veulent, et c'est plus le soleil qui dicte le début ou l'arrêt du travail. Ça, ça va susciter un certain nombre d'indignations, de révoltes et d'insurrections.”, indique Emma Carenini, autrice de Soleil : Mythes, histoire et sociétés, qui traite justement ce sujet.
La lumière artificielle a changé notre manière de vivre
Le soleil était alors une “sorte de norme naturelle qu'on pourrait s'opposer à la logique du progrès, de l'immodération du progrès technique.” Car aujourd’hui, notre manière de travailler est bien différente. “C'est quelque chose qu'on a oublié, nous, qui peut-être n'hésitons pas à sortir du bureau à pas d'heure la nuit ou qui commençons très tôt.” Emma Carenini explique que l’avènement de la lumière artificielle a grandement changé notre manière de vivre, notre rapport au travail, au temps, puisque “quand vous commencez à avoir la lumière artificielle, vous êtes possiblement dans un temps où la lumière ne s'arrête jamais, ou le travail peut ne s'arrêter jamais.”
Durant la révolution industrielle, l’éclairage artificiel a notamment permis de produire en permanence. C’est l’idée de “disponibilité permanente”. En définitive, celle-ci nous “éloigne un peu de la texture rythmique du jour qui repose sur le soleil, qui repose sur cette alternance cyclique du soleil qui se couche et qui se lève tous les matins.”
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