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Temps partiel : la nouvelle mesure qui inquiète les employeurs

Les représentants des entrepreneurs montent au créneau contre une des mesures discutées en ce moment lors des négociations sur la réforme du travail : les contrats à temps partiel ne pourront plus être inférieurs à 24 heures par semaine. Un frein à l'embauche selon eux. Les discussions doivent se poursuivre jusqu'en juin.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Alexander Roth-Grisard Maxppp)

Dans son
agence de soutien scolaire, Anne-Lise Magni se désole. Au début de l'année,
elle est passée à Pôle emploi pour déposer des annonces. Elle cherche à
embaucher. Réponse négative de Pôle emploi, raconte-t-elle : ses contrats
de travail sont inférieurs à 24 heures par semaine : "J'étais plus que
surprise. La loi de sécurisation de l'emploi a pour but de réduire le chômage.
Mais il y a des activités où il est quasiment impossible de proposer des
activités à 24 heures par semaine
".

83 % des
salariés du secteur des services à la personne seraient dans ce cas. Pour
Geneviève Roy, vice-présidente de la CGPME, confédération des petites et
moyennes entreprises, cette mesure risque de nuire à l'emploi : "Si
on prend un salarié qui est en poste actuellement, qui a un contrat inférieur à
24 heures. Il va aller voir son employeur en disant que la loi dit 24 heures. L'employeur
lui dit que ce n'est pas possible, qu'il n'a du travail que pour 17 heures. On fait comment ? On licencie ?
On a que cette possibilité là
".

Face à l'inquiétude
exprimée par les employeurs, le ministère du Travail se veut apaisant. Les
négociations doivent durer jusqu'en juin, ce qui laisse largement le temps à
chaque branche de trouver des solutions pour ces cas difficiles. Façon de faire
dégonfler ce que les pouvoirs publics ressentent comme un coup de pression sur
le tapis vert des discussions.

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