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Chantiers navals : la renaissance de La Ciotat

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Chantier naval : la renaissance de La Ciotat
Chantier naval : la renaissance de La Ciotat Chantier naval : la renaissance de La Ciotat (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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Les chantiers navals de La Ciotat (Bouches-du-Rhône) connaissent une résurrection. Il y a 30 ans, le dernier pétrolier sortait des chantiers et mettait les 3 500 salariés du site au chômage. Après des années de lutte puis d'inactivité, le travail a repris.

Des centaines d'ouvriers travaillent autour de yachts parmi les plus imposants au monde. Sur les plateformes, les navires sur cales alignées témoignent d'un carnet de commandes bien rempli, signe du renouveau de La Ciotat (Bouches-du-Rhône). Éric-Robert Peyard dirige le chantier de Monaco Marine, l'un des poids lourds du secteur, spécialisé dans l'entretien de ces super yachts. Et ici, on ne se limite pas à la peinture. L'entretien de ce navire de 70 mètres, par exemple, coûte chaque année 1,5 à 3 millions d'euros à son propriétaire. L'un de ces milliardaires de plus en plus nombreux.

Le futur numéro 1 mondial du secteur ?

Résultat : un chiffre d'affaires annuel de 65,5 millions d'euros pour cette PME qui fut l'une des premières à réinvestir les chantiers navals après plus de 20 années de crise. Dans les années 1960, La Ciotat constitue l'un des fleurons de l'industrie française. S'en suit un long déclin marqué par de violents affrontements jusqu'à sa fermeture définitive en 1988. Une poignée d'ouvriers de la CGT refusent alors de baisser les bras et occupent le montré, le dernier des navires à sortir des chantiers. Pendant 20 ans, ils seront 105 irréductibles à s'opposer au démantèlement du site, jusqu'à sa renaissance à la fin des années 2000.

En dix ans, La Ciotat est parvenue à renaître de ses cendres. Une multitude de PME ont remplacé le géant sidérurgiste. Les chantiers emploient 700 personnes, bien loin des 3 500 salariés qui ont vécu la fermeture du site. Mais La Ciotat n'a pas fini de renaître, avec une nouvelle extension prévue dès l'année prochaine. Cinq années pour atteindre un chiffre d'affaires global de 200 millions d'euros, qui ferait de La Ciotat le nouveau numéro 1 mondial du secteur.

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