Assurance-chômage : "Tout ce qui est dans l'accord aujourd'hui va être agréé", assure la secrétaire générale de la CFDT
Le gouvernement a décidé lundi de ne pas valider, en l'état, la nouvelle convention d'assurance-chômage négociée entre les partenaires sociaux. Matignon estime qu'il reste une "incertitude" concernant la prise en compte des conséquences du recul de l'âge de départ à la retraite sur l'évolution des règles d'indemnisation des seniors. Invitée des "Quatre Vérités" sur France 2, mardi 28 novembre, la secrétaire générale de la CFDT a déclaré "ne pas penser" que le gouvernement "retoque l'accord".
"Il veut avoir plus d'éléments sur les questions des seniors. C'est-à-dire que tout ce qui est dans l'accord aujourd'hui va être agréé", a assuré Marylise Léon. "Ça ne fait que reporter de quelques mois les mesures qui ont été décidées", a-t-elle poursuivi, indiquant qu'il est à présent "l'heure de se parler".
L'idée de réduire la durée d'indemnisation des plus de 55 ans
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé vouloir aligner la durée d'indemnisation du chômage des plus de 55 ans sur celle des autres, ce qui correspondrait à une réduction de leur durée d'indemnisation. Marylise Léon précise que le sujet a été abordé "dans le cadre de la dernière négociation sur l'assurance-chômage" et qu'"une négociation sur l'emploi des seniors" va être ouverte. Pour elle, "il est hors de question de toucher à quoi que ce soit tant qu'on ne sait pas ce à quoi les entreprises sont prêtes à s'engager pour le maintien de l'emploi." "Les discussions doivent s'ouvrir, et elles sont certainement un peu plus compliquées qu'un simple alignement de règles", a ajouté Marylise Léon.
Interrogée également sur l'idée d'Elisabeth Borne de restreindre les ruptures conventionnelles, la secrétaire générale de la CFDT s'est dite "prête à en parler, si on ne s'arrête pas à uniquement vouloir coller une rustine ou contraindre les salariés à rester coûte que coûte dans un emploi qui ne leur convient pas, et qui ne convient pas non plus à l'employeur".
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