Les 4 Vérités-Benoît Hamon : "Le gouvernement n'est pas parvenu à ce que le Medef tienne ses engagements"
Le député socialiste est l'invité des 4 vérités. Il revient sur le nouveau record atteint par le chômage en avril 2015.
Les derniers chiffres du chômage sont tombés lundi 1er juin. Le nombre de chômeurs a bondi de 26 200 en avril 2015. Un chiffre qui fait réagir Benoît Hamon, lui qui invite depuis longtemps le gouvernement à changer de politique : "27 000 chômeurs de plus, c'est un coup dur. Je crois qu'on atteint les 630 000 chômeurs de plus depuis le début du quinquennat de François Hollande. Il y a une part qui n'est pas directement imputable à la politique que l'on mène, mais une autre qui est liée aussi à des choix de politique économique".
Le député socialiste remet en cause le choix de la rigueur : "On augmente les prélèvements sur les ménages et en même temps on diminue les dépenses de l'État (...) Forcément, l'économie s'affaisse. Le gouvernement savait lorsqu'il s'engageait dans la rigueur budgétaire que ça aurait un effet récessif, c'est-à-dire moins de croissance avec un effet sur l'emploi. Il espérait que les résultats viendraient plus vite à la faveur des 41 milliards d'euros mis sur la table pour restaurer les marges des entreprises", poursuit-il
Pour lui, Pierre Gattaz n'a pas tenu ses engagements. "Il en réclame chaque fois plus. Il souhaite que l'on remette en cause le compte pénibilité, que l'on remette en cause le contrat de travail et les seuils sociaux. En clair, il réclame la dérégulation sociale. Moi, je recommande de ne pas lui céder. Aujourd'hui, il doit tenir ses engagements." Benoît Hamon fait allusion au million d'emplois promis. "Le gouvernement n'est pas parvenu à ce que le Medef tienne ses engagements qu'il a pris."
Soutenir le pouvoir d'achat
L'ancien ministre de l'Éducation s'indigne aussi du "record absolu de dividendes versées par les entreprises du Cac 40 à leurs actionnaires, à hauteur de 56 milliards d'euros. "Cela montre qu'un certain nombre d'entreprises vont bien".
"Je pense qu'aujourd'hui, une grande partie de la confiance et de la croissance reviendra si l'on soutient le pouvoir d'achat des Français. Quand ils consomment plus, la croissance redémarre et nous créons de l'emploi", conclut-il.
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