ChĂ´mage : bientĂ´t une suppression des droits en cas de refus de CDI ?
Le gouvernement souhaite atteindre le plein-emploi d’ici la fin du quinquennat, avec un taux de chômage à environ 5 %. Pour cela, les conditions d’accès aux allocations pourraient se durcir. Mardi 25 octobre, les sénateurs ont adopté un texte qui stipule que si après un CDD un demandeur d’emploi refuse trois propositions de CDI sur un an, il perdra ses droits à l’assurance chômage.
Faut-il sanctionner des CDD ou des intérimaires qui refuseraient trois CDI ? Ce durcissement de la loi en plein débat laisse perplexes les demandeurs d’emploi. La proposition a été portée et votée mardi 25 octobre par les sénateurs centristes et républicains. Ils estiment qu’il faut limiter le recours aux contrats courts, afin de réduire les dépenses de l'assurance-chômage. "On a aujourd’hui un certain nombre de personnes qui font des choix de vie. Tout le monde a le droit de faire des choix de vie, mais les choix de vie ne doivent pas être payés par le bien collectif", déclare Frédérique Puissat, sénatrice LR de l’Isère et rapporteuse du projet de loi.
Un amendement pas soutenu par le gouvernement
L’autre objectif de la mesure est d’aider les secteurs en tension à renouer avec les embauches. "Je ne vois pas à quoi ça sert. Si les gens ont des CDD et qu’ils sont heureux comme ça, du moment qu’ils ont un job, qu’ils travaillent et qu'ils ont choisi d’avoir un CDD, si ça ne leur est pas imposé, (…) C’est le choix du salarié", estime de son côté Jean Terlan, restaurateur et membre de l’UMIH. Le gouvernement ne soutient pas l’amendement. Les sénateurs et les députés l’étudieront à nouveau le 9 novembre.
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