Chômage et emploi des seniors : les accords avalisés par une majorité de syndicats
Feu vert d'une majorité de syndicats. FO et la CFDT ont confirmé jeudi 21 novembre, comme le Medef, qu'ils signaient les trois accords trouvés la semaine dernière sur l'assurance-chômage, l'emploi des seniors et le dialogue social, après l'approbation lundi de ces trois textes par la CFTC. De son côté, le syndicat des cadres CFE-CGC a donné son feu vert aux accords sur les seniors et le dialogue social, mais a rejeté celui sur l'assurance-chômage. Les signataires demandent au gouvernement d'agréer la nouvelle convention d'assurance-chômage et de transposer rapidement dans la loi les deux autres textes.
L'accord chômage prévoit notamment un relèvement des bornes d'âge ouvrant droit à une indemnisation plus longue et une indemnisation réduite des chômeurs frontaliers ayant travaillé principalement en Suisse et au Luxembourg. L'accord seniors crée un CDI de "valorisation de l'expérience" destiné aux chômeurs de plus de 60 ans et permet l'accès à la retraite progressive dès 60 ans. Le texte sur le dialogue social propose de supprimer la limite de trois mandats pour les représentants du personnel dans les entreprises.
La CGT ne fera part de sa décision formelle que le 3 décembre, mais a déjà annoncé dans un communiqué que ses négociateurs avaient émis "des avis négatifs pour les deux premiers accords (chômage et seniors) et positif pour le troisième (dialogue social)". Côté patronal, la Confédération des PME – dont le négociateur avait jugé l'accord seniors "pas équilibré" –, et l'U2P (artisans, commerçants et professions libérales) – dont le négociateur avait émis un "avis positif" sur les trois textes – doivent encore donner leur verdict formel.
"Les partenaires sociaux ont pris leurs responsabilités"
Première organisation à valider les trois accords, la CFTC a souligné que si les partenaires sociaux n'étaient pas parvenus à un compromis, "l'Etat aurait pu reprendre intégralement la main et durcir drastiquement les règles de l'assurance-chômage", comme le gouvernement de Gabriel Attal s'apprêtait à le faire avant la dissolution de l'Assemblée.
"Alors que la conjoncture économique est marquée par de fortes incertitudes, les partenaires sociaux ont pris leurs responsabilités en menant un dialogue social pragmatique et efficace", s'est réjoui le Medef. Pour la première organisation patronale, les accords sur l'assurance-chômage et l'emploi des seniors "préservent la compétitivité des entreprises, améliorent l'efficacité du modèle social, tout en accompagnant la mise en œuvre de la réforme des retraites".
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