Des bureaux aux fourneaux : ces diplômés qui se réorientent vers des métiers manuels
De plus en plus de jeunes diplômés, après un bac+5 en poche, décident de tout plaquer et d’apprendre un métier manuel.
Devant son casier, Nicolas Lafontaine, 32 ans, retourne à l’école. Gestion de projet, marketing : tout cela, il ne veut plus en entendre parler. Aujourd’hui, il commence sa nouvelle vie, celle de cuisinier. Augustin Le Clerq De Lannoy, 26 ans, a également changé de trajectoire. Il est en apprentissage dans une boucherie parisienne, depuis presque un an. À la clé, un diplôme dès le mois de septembre : les deux ont obtenu un bac+5 dans de grandes écoles de commerce avec une envie commune, retrouver le goût du travail manuel.
"Je ne savais pas trop où j’allais"
À 7 heures tous les matins, Augustin enfile sa tenue de boucher. Avant, c’était plutôt costume-cravate, classe préparatoire, des études stressantes. Très vite, il comprend que ce n’est pas sa vocation. Trilingue, parcours brillant, il aurait pu être cadre dirigeant, mais l’envie manquait. "C’est concret, je vois ce que je fais, c’est manuel. Avant j’envoyais des mails, je passais des coups de fil, je mettais du temps à avoir des réponses, je me demandais à quoi ça servait et je ne savais pas trop où j’allais."
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