"Instabilité" politique : il faut "s'attendre à voir le chômage augmenter", prévient la CPME

"On va tutoyer les 66 000 défaillances d'entreprises sur les 12 mois glissants", affirme son patron, François Asselin.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François Asselin, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CPME), le 18 décembre 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Sept des huit représentants des organisations patronales et syndicales alertent ensemble, dans un communiqué commun, les responsables politiques sur "l'instabilité dans laquelle a basculé le pays" qui "fait peser sur nous le risque d'une crise économique aux conséquences sociales dramatiques". Et les conséquences "sont là", assure mercredi 18 décembre sur franceinfo, François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises. 

"On va tutoyer les 66 000 défaillances d'entreprises sur les 12 mois glissants", annonce le patron de la CPME. "On a perdu la stabilité, la lisibilité et la visibilité", les trois piliers de "la confiance", alerte François Asselin.

Les politiques doivent "prendre leur responsabilités"

Le représentant des petites et moyennes entreprises appelle les responsables politiques à "prendre leurs responsabilités", car "pendant ce temps-là, nos entreprises souffrent". Le chef d'entreprise redoute une "activité en berne", avec des projets d'investissements gelés, notamment des collectivités territoriales. "Le risque, c'est un pays qui va continuer à s'affaiblir", prévient François Asselin, "et qui aura de plus en plus de difficultés à rebondir". Il faut "s'attendre à voir le chômage augmenter malheureusement", prévient-il d'ores et déjà.

"L'intérêt de cette position commune, c'est de dire l'angoisse des uns et des autres quand bien même nous ne sommes pas d'accord sur tout", explique François Asselin, signataire au nom de la CPME, de ce communiqué commun qui affiche une rare unité. Toutes les organisations, à l'exception de la CGT, l'ont signé. À travers cette démarche, les partenaires sociaux souhaitent aussi envoyer un message : "On peut ne pas être d'accord, mais on ne peut pas ne pas dialoguer. Ce n'est pas imaginable que le compromis ne soit plus envisageable à l'Assemblée nationale", regrette Cyril Chabanier, président de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), également interrogé sur franceinfo.

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