Créé en 1950, le smic a déjà 68 ans. Retour en archives sur son histoire.
Vivre avec le smic dans les années 1980, c'est souvent avoir le minimum vital. C'est d'ailleurs exactement pour cela qu'il a été imaginé en 1950 par le gouvernement. Le montant de ce smig, salaire minimum interprofessionnel garanti, est alors estimé dans les moindres détails, jusqu'à la consommation en calorie de viande. La création de ce revenu minimum est un progrès social. Les paysans, qui au départ n'en bénéficient pas, le réclament. Au départ, il y a plusieurs niveaux de smig en France en fonction du coût de la vie dans les régions. En mai 68, il est augmenté de 35% après les Accords de Grenelle, mais ce n'est pas toujours suffisant.
Quand le smig devient smic
Le smig devient alors le smic pour prendre en compte, non seulement le coût de la vie, mais aussi la progression du salaire ouvrier, plus rapide que l'inflation à cette époque. L'économie française tourne alors à plein régime. Dans les années 1970, le smic augmente régulièrement et fortement. Avec l'élection de François Mitterrand en 1981, les chefs d'entreprises commencent à trouver la facture un peu longue avec les congés payés, les 39 heures et une nouvelle hausse du smic. Les smicards, eux, apprécient le coup de pouce, d'autant plus que beaucoup restent toute leur vie au smic. Dans les années 1980 et 1990, leur situation s'améliore peu, à l'image de l'économie française. Le chômage est en hausse et la croissance en berne.
Dans le débat politique, le coût du travail trouve de plus en plus d'écho. Après 2005, les coups de pouce au smic ont été quasi inexistants.
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