Usine de la Smart en Moselle : plusieurs centaines de personnes ont manifesté contre le départ du groupe Daimler
Mercedes-Benz va vendre l'usine automobile d'Hambach (Moselle), qui emploie près de 1 500 salariés, annonce vendredi la direction du site automobile Smart.
Plusieurs centaines de personnes, 700 à 1 000 selon les organisateurs, 900 selon la police, se sont rassemblées vendredi 24 juillet devant le siège de la communauté d'agglomération de Sarreguemines pour dénoncer le départ de Smart et Mercedes de l'usine automobile d'Hambach (Moselle), qui emploie 1 500 salariés, rapporte France Bleu Lorraine Nord.
Les manifestants sont réunis à l'appel d'une intersyndicale CGT, CFDT, FO, CFE-CGE et CFTC pour dire leur opposition au départ du groupe Daimler, de Smart et Mercedes, en difficulté financière. Pour l'instant, un seul repreneur s'est positionné, le Britannique Ineos Automotive, un constructeur de 4x4.
900 manifestants, élus et salariés de l’usine Smart défilent à #Sarreguemines en #Moselle, « pas contre Daimler, mais pour le maintien des 1600 emplois » après la mise en vente du site. Emmanuel Benner est représentant CFTC chez Smart à Hambach pic.twitter.com/IFolG1mHA8
— France Bleu Lorraine Nord (@fblorrainenord) July 24, 2020
Le groupe automobile allemand Daimler, a annoncé le 3 juillet dernier son départ du site historique de fabrication des modèles Smart. Les salariés sont d'autant plus remontés par cette annonce surprise qu'ils avaient fait des efforts financiers en 2016 : ils avaient accepté de travailler 39h payées 37 en échange d'un maintien de l'emploi.
"Une certaine trahison"
"Nous sommes choqués par cette décision" a indiqué ce vendredi sur franceinfo Roland Roth maire de Blies-Guersviller et président de la Communauté d’agglomération Sarreguemines Confluences. Il dénonce "une certaine trahison puisque nous avons accompagné Mercedes pendant 25 ans sur le site de Smartville. Nous avons toujours été présents quand il y a eu des moments difficiles pour eux, notamment le passage à un nouveau modèle. La collectivité étaient présente de façon efficace et ça fait mal aujourd'hui d'avoir un retour de ce type et aussi brutal", a-t-il déploré.
Roland Roth, estime qu'"il y a une part de vérité", dans les raisons qu'avance Daimler "car nous savons tous que le milieu automobile est en difficulté, il y a des baisses de production et des baisses de ventes", cependant il "ne pense pas que ce soit la seule explication". Il y a une offre d'achat qui émane du groupe Ineos, "un pétrolier au départ qui est connu pour avoir de gros moyens financiers et qui souhaite se lancer dans la fabrication d'un véhicule 4x4", a-t-il précisé. Roland Roth ne sait pas si cette entreprise compte reprendre les 1 600 salariés et sous-traitants, "c'est notre problème à l'heure actuelle, j'ai bon espoir que dans les jours à venir on en sache un peu plus".
"La fermeture de ce site serait un drame"
Par ailleurs, Roland Roth dit "attendre un gros soutien de l'Etat, parce que c'est son rôle, nous allons sur le terrain pour faire tout ce qu'il faut pour essayer de partir dans le bon sens, notre objectif étant de maintenir un maximum d'emplois, sinon l'ensemble de ces emplois et d'avoir une activité qui puisse être pérenne dans le temps sur un site qui a une étiquette plutôt verte et à haute valeur technologique. La fermeture de ce site serait un drame", juge Roland Roth.
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