Cet article date de plus de trois ans.

Vidéo Assurance chômage : Anne Hidalgo invite le gouvernement à "ne pas remettre cette réforme de régression sociale sur l'établi"

Publié
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo
Radio France

La maire socialiste de Paris a jugé "très bien" la décision du Conseil d'État de suspendre la réforme controversée de l'assurance chômage.

"La décision sage et raisonnable est évidemment de ne pas remettre sur l'établi" la réforme de l'assurance chômage "qui est une réforme de régression sociale", déclare mercredi 23 juin sur franceinfo Anne Hidalgo, maire PS de Paris. Au lendemain de la décision du Conseil d'État de suspendre la réforme controversée, elle "salue le travail des organisations syndicales" qui ont introduit le recours.

"C'est quand même incroyable que en 2021, pendant la crise et au sortir de la pandémie, la seule obsession du gouvernement sur l'assurance chômage c'était de taper sur les précaires et de les empêcher d'avoir un revenu décent." 

Anne Hidalgo

à franceinfo

D'après elle, "dès le départ cette réforme était très mal partie", car elle visait "à faire plus de précarité pour les précaires, ceux qui étaient autour de 800 euros par mois allaient perdre 200 euros". La maire de Paris a "salué le travail fait par les organisations syndicales qui se sont mobilisées, et qui ont introduit les recours, notamment jusqu'au Conseil d'Etat", et trouve "très bien que le Conseil d'Etat ait arrêté cette décision". Selon elle, le Conseil d'Etat cassera de nouveau cette réforme lorsqu'il rendra sa décision sur le fonds de la réforme, et elle a espéré que la ministre du Travail "respectera le droit".

"Un pouvoir politique qui ne regarde pas la réalité en face"

La question des inégalités dans notre pays s'est accrue", a aussi assuré Anne Hidalgo, qui estime que "ce quinquennat d'Emmanuel Macron a été un quinquennat très, très dur pour les classes moyennes qui ont continué à décrocher, pour les catégories populaires". "Il n'y a pas eu du tout de propositions, par exemple, sur la question la précarité au travail, sur la question des travailleurs des plateformes", a-t-elle assuré, citant en exemple les mesures prises par le gouvernement espagnol sur ce sujet. La maire de Paris a dénoncé "un pouvoir politique qui ne regarde pas la réalité en face". D'après elle, "si on n'ouvre pas les yeux, on aura encore ce désintérêt pour la politique sans aucun doute", dit-elle en référence à l'abstention aux élections régionales, "mais aussi des moments de tension sociale", a-t-elle prédit. "Dire que les gens qui sont au chômage et qui bénéficient de l'allocation chômage seraient des profiteurs, ça ne peut pas être la clé d'entrée dans une réforme", a-t-elle insisté.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.