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L'Assemblée nationale entérine la réduction du nombre de contrats aidés

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a défendu devant les députés un "budget de transformation".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre du Travail Muriel Pénicaud, mercredi 7 novembre 2017 à l'Assemblée nationale. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

L'Assemblée a voté dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 novembre le budget en baisse de la mission Travail et emploi, dont l'une des mesures les plus emblématiques, la réduction du nombre de contrats aidés, a été fustigée par l'opposition pour sa "brutalité".

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a défendu devant les députés un "budget de transformation" car "il rompt clairement avec une logique de traitement statistique du chômage", via "des choix assumés de réallocation de nos moyens", avec notamment un triplement des efforts sur la formation.

Les crédits de la mission passent de 15,4 milliards d'euros en 2017 à 13,9 milliards, soit une diminution de 1,5 milliard. La baisse est essentiellement liée à la réduction du nombre de contrats aidés, qui passera en 2018 à 200 000, exclusivement dans le secteur non marchand, pour une enveloppe de 1,4 milliard d'euros. Il s'agit d'une baisse d'un milliard d'euros.

La majorité fustige un "statu quo" défendu par la droite et la gauche

Comme en commission, l'opposition de droite comme de gauche est montée au créneau sur cette diminution des emplois aidés. "Je crois que vous vous trompez parce que vous avez tout simplement oublié que derrière ces emplois aidés, il y avait des hommes et des femmes" qui "parfois n'ont pas d'autre choix", a notamment déclaré Gilles Lurton (LR).

"Si vous étiez et de droite et de gauche, vous écouteriez à la fois ce que vous disent les Républicains et ceux qui sont à gauche de l'Hémicycle. Malheureusement vous n'êtes ni à gauche ni à droite, mais nulle part", a aussi lancé Olivier Faure, chef de file des élus Nouvelle Gauche.

"S'envoyer à la figure que certains connaissent la réalité et que d'autre n'y connaissent rien, c'est juste pas très digne du débat national", a rétorqué la ministre. Elle a notamment affirmé que le gouvernement voulait mettre de l'ordre "entre les contrats utiles" et ceux qui "sont justes un sujet de commodité" avec l'idée de ne pas "encourager l'emploi précaire".

"Curieuse alliance du statu quo : surtout ne touchez à rien et surtout pas à ce qui n'a jamais marché", "curieuse alliance de la compassion de fabrique en instrumentalisant les emplois aidés alors que nous voulons tirer les bénéficiaires vers l'emploi durable", a aussi lancé Gilles Le Gendre (LREM).

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