Les médecins scolaires en voie de disparition
La profession de médecin scolaire n'attire plus. Les vocations manquent et les médecins actuellement en poste sont trop peu nombreux. Marianne Barret, qui officie dans le Loiret, tire le signal d'alarme.
Un tiers des postes de médecin scolaire n'a pas trouvé preneur l'an dernier. On compte désormais 1 000 médecins dans les établissements pour 12 millions d'élèves.
Dans le Loiret, la situation est délicate, comme le confirme à France 3 Marianne Barret. Elle officie dans les établissements du département depuis vingt-deux ans. Cette année, 250 postes sont restés vacants. Pour elle, la charge s'alourdit. "J'ai environ 8 000 élèves à charge. C'est mission impossible. Notre métier n'a plus de sens : pourquoi voir certains élèves et ne pas en voir d'autres ? C'est très démotivant", confie-t-elle.
"Un niveau de salaire extrêmement bas"
Où qu'elle aille, elle ne peut s'occuper que de quelques élèves. Elle ne peut faire passer des bilans de santé à tout le monde et doit se concentrer sur les cas qui lui ont été signalés. Au pas de course, elle fait office de psychologue, de conseillère d'orientation... Mais il est difficile d'assurer toutes ces fonctions.
Marianne n'est pas étonnée du manque de vocations : "On est les médecins-fonctionnaires les plus mal payés en France et on commence à un niveau de salaire extrêmement bas." La médecine scolaire est menacée. Des réclamations ont été formulées au ministère de l’Éducation. Elles demeurent sans réponse.
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