Agriculture : des éleveurs se mobilisent pour sauver la vache normande
S’il fallait dessiner la Normandie, la vache de race normande ferait sûrement partie du tableau, avec ses nuances de brun tachetées. Elle n’a pourtant plus la côte, alors en dix ans, le cheptel a baissé d’un tiers avec une perte de 100 000 animaux. Elle est remplacée par sa concurrente noire et blanche. William, éleveur bovin, prend le chemin inverse. Il a un troupeau mixte de 150 vaches, même s’il a une préférence pour la vache locale. "La variété de couleurs est beaucoup plus importante que dans la noire", précise-t-il. Il a reçu des aides de la région, qui propose 460 euros pour une vache normande adulte. "Il fallait de l’aide, car c’est une masse d’argent à avancer assez importante", explique-t-il.
Plus de protéines
Choisir la vache normande est accepter un coût supplémentaire. La vache Prim'Holstein produit en moyenne 2 000 litres de lait en plus que l’autochtone. En revanche, le lait de la normande contient plus de protéines et de matières grasses. Les fromagers de la région en redemandent. "Cela va être plus moelleux. Plus le fromage va s’affiner, plus on aura de l’onctuosité", avance David Aubrée, directeur de la laiterie Réo à Lessay (Manche). Dans cinq ans, tous les camemberts devront être faits avec le lait de la race normande.
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