Une moisson de blé catastrophique en 2024 et des conséquences directes sur les revenus des céréaliers. “L’urgence aujourd’hui, ce sont les trésoreries des exploitations. Comment font un certain nombre d'exploitants pour passer l’hiver après un été catastrophique ? On a eu la plus faible récolte de blé en France depuis 40 ans”, avait expliqué le patron de la FNSEA sur France Inter le 13 novembre dernier. Une nouvelle accueillie avec beaucoup de scepticisme et de critiques de la part de certains internautes. Nous avons vérifié.
Christophe Grison est céréalier depuis plus de trente ans dans l’Oise. À la tête d’une grosse exploitation de 300 hectares, il fait partie de ceux qui ont eu une année catastrophique.“Voilà 34 ans que je suis agriculteur, je n’ai jamais vu autant d’eau. D'habitude, nous avons 800 mm d’eau par an et cette année, on a reçu plus de 1 400 mm d’eau”, raconte-t-il. Résultat : une perte de rendement pour l’agriculteur qui se répercute directement sur le chiffre d'affaires annuel de son exploitation.
Une succession de crises
En 2022, Christophe Grison avait fait une excellente récolte de blé, mais selon lui, cela ne suffit pas. Les fluctuations sont trop importantes, et c’est ce qu’on observe au niveau national quand on examine le revenu céréalier des dix dernières années. Une très mauvaise récolte en 2016 et une hausse très importante des revenus avec l’explosion des prix liée à la guerre en Ukraine, avant un retour dans le négatif prévu cette année. La récurrence des crises pourrait rendre la tâche compliquée pour tout le monde dans la filière.
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