Alpes-Maritimes : la récolte des tubéreuses et du jasmin, des fleurs aux mille parfums
Dans le Sud, la récolte des tubéreuses, très prisée par les parfumeurs, s'achève. Il s'agit de l'une des plantes les plus odorantes au monde, et sa culture est devenue très rare dans l'arrière-pays niçois.
Dans les champs de jasmin à Pégomas (Alpes-Maritimes), une cinquantaine de cueilleuses est déjà à l'œuvre au lever du jour. Toutes habitent la région et ont l'expérience de cette récolte entièrement manuelle. Leurs mains expertes saisissent les fleurs de jasmin blanches et fragiles, recouvertes de rosée. D'août à octobre, six jours sur sept, des cueilleurs passent leur matinée dans le jasmin. Fabrice Bianchi, directeur de l'exploitation Mul, veille jalousement sur vingt hectares de fleurs à parfum. Depuis plus de 30 ans, un contrat le lie à un grand nom du luxe.
Des tubéreuses coûteuses et fragiles
Ce jasmin sert exclusivement à confectionner un parfum. Son odeur est unique. "Ce jasmin a une odeur très particulière, il est équilibré, avec des notes délicates, explique Fabrice Bianchi. Cette même variété de jasmin, cultivée dans un autre pays, va avoir une odeur totalement différente." D'autres fleurs blanches embaument l'air. Il s'agit des tubéreuses, les dernières encore cultivées en France, car elles sont très coûteuses et fragiles. Leur parfum est envoûtant. "C'est une fleur qui va dégager une odeur très soutenue, enivrante", décrit Fabrice Bianchi. Dans une usine au milieu des champs, les fleurs récoltées sont versées dans un grand extracteur. Il faut 3 000 kg de fleurs pour obtenir 10 kg d'une pâte appelée "concrète", dont on extrait un précieux liquide, l'absolue, qui rentre dans la composition du parfum.
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