Bretagne : un maire demande l'aide des services de l'Etat après la mort mystérieuse de centaines de vaches
Certains éleveurs suspectent le courant électrique dans le sol et le réseau d'eau.
Dans le centre de la Bretagne, plusieurs éleveurs sont confrontés à la mort inexpliquée de leurs bêtes, rapporte France Bleu Armorique vendredi 5 avril. Le maire de La Prénessaye, dans les Côtes-d'Armor, demande l'aide des services de l'Etat pour comprendre le phénomène. Certains suspectent l'enfouissement des lignes à haute tension.
200 bêtes perdues en 3 ans
La première vache de Stéphane Le Béhec est morte il y a trois ans, deux mois seulement après l'installation de cet éleveur d'Allineuc près de Loudéac (Côtes-d'Armor). Depuis, c'est une hécatombe, raconte l'éleveur au micro de France Bleu Armorique : "J'ai perdu 200 bêtes en 3 ans", détaille-t-il avant de montrer un box dans lequel plusieurs animaux sont morts. "J'ai perdu 15 bêtes, dont deux juments à cet endroit-là. Si je mets mon étalon dans ce box, en deux heures, il va avoir comme des coliques, se lever, se coucher, se lever, se coucher... Si je le laisse quatre heures, il meurt, assure l'éleveur breton. J'ai demandé de mon propre chef deux autopsies à un laboratoire indépendant, elles démontrent que les morts sont inexpliquées. Aujourd'hui, on a quand même des bêtes qui meurent en mangeant, elles font des AVC, des crises cardiaques... c'est inquiétant".
Des taux d'électricité anormalement élevés
Pour Stéphane Le Béchec, le courant électrique et les ondes électromagnétiques qui passent dans le sol sont en cause. A 30 kilomètres de là, à La Prénessaye, un autre éleveur a lui aussi perdu plus d'une centaine de vaches. Il a également relevé une activité électrique anormale dans ses champs. "J'ai fait un courrier à la préfecture pour qu'elle nomme des experts indépendants afin de trouver d'où provient cette charge électrique, explique Daniel Thomas, le maire de La Prénessaye. J'aimerais comprendre. C'est un appel au secours que j'ai entendu, j'ai voulu défendre un éleveur qui se trouve dans le désarroi."
Envoyé il y a un mois, le courrier du maire est pour l'instant resté sans réponses. En revanche, l'élu a reçu plusieurs appels d'autres éleveurs touchés par le même phénomène ailleurs en France. Une enquête de gendarmerie a été ouverte dans les Côtes-d'Armor.
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