"Ces bébêtes-là nous bouffent toute l'herbe" : quand les campagnols ravagent les prairies des agriculteurs
Des éleveurs lancent un cri d'alerte. Beaucoup font de plus en plus face à une prolifération de campagnols, appelés aussi dans certaines régions des "rats taupiers". Parmi les agriculteurs touchés, il y a Cédric, un éleveur du Cantal. Le Massif central est particulièrement touché par cette expansion. Sur Twitter, cet agriculteur en appelle au gouvernement : "Il y en a des milliers à l'hectare. Monsieur le ministre de l'Agriculture, il va falloir venir nous voir, trouver une solution pour ces bébêtes-là qui nous bouffent toute l'herbe."
Le phénomène n'est pas nouveau. Mais il a tendance à s'amplifier, explique Michel Bos. Lui aussi est éleveur dans le Cantal et il préside du collectif Rat le Bol. "Avant, nous avions une pullulation toutes les décennies. Là, maintenant, si ça continue à ce régime, on va en avoir trois dans la même décennie."
Aucune solution à ce jour
Ces ravageurs détruisent les prairies et il n'y a aujourd'hui plus d'herbe de disponible. Certains éleveurs sont obligés de piocher dans leurs économies. "On arrive à des solutions où des éleveurs ont emprunté lors de la dernière pullulation pour acheter du fourrage à raison de 20, 30, 40, 50 000 euros."
Il n'existe aucune solution miracle pour empêcher la prolifération des campagnols. Certains produits chimiques ne sont pas toujours efficaces, d'autres ont été interdits. Quant aux prédateurs comme le renard ou la fouine, eux aussi sont désemparés. "Les prédateurs contribuent à la régulation des populations, mais ne permettent pas de complètement échapper au phénomène de pullulation. Au bout d'un moment, ils sont débordés." Une solution potentielle est envisagée : la stérilisation des campagnols. Mais les scientifiques en sont encore au stade de la recherche en laboratoire.
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