Cévennes : les secrets de la soie
Connaissez-vous la sériciculture, l’élevage du ver à soie, ce petit ouvrier indispensable pour fabriquer la soie 100% naturelle ? Dans les Cévennes, la tradition née il y a des siècles et peu à peu disparue depuis, renaît et se réinvente.
On le considère comme un prince gourmand qu’il faut nourrir sans arrêt. Il vit dans les Cévennes, au pied des montagnes jumelles de Monoblet (Gard). C’est pour lui que tous ces mûriers ont été plantés. En Chine et au Japon, là où cette culture est née, seules les impératrices avaient le droit de cueillir ces feuilles, nourriture préférée des vers à soie. En France, Michel Costa est l’un des rares spécialistes de cette tradition. Pendant des siècles, la soie fait la fierté des paysans des Cévennes, qui élevaient sous leur toit les précieuses chenilles. Dans les années 1960, la fibre synthétique a balayé les dernières filatures.
Chaque ver tisse 1,5 km de soie dans sa vie
Ici, à Monoblet, renaît un crépitement familier dans la région, comme une petite pluie d’été : c’est le claquement des mandibules des milliers de vers à soie, occupés à croquer dans les feuilles de mûriers. Dans un atelier, on est loin de l’ambiance des canuts, ces ouvriers tisserands qui ont fait la richesse de la ville de Lyon (Rhône) au XIXe siècle. Au cours de sa vie, chaque ver tisse 1,5 km de soie. L’avenir de la filière de la soie est en pleine renaissance.
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