Marché du porc breton : la cotation n'a pas eu lieu jeudi en l'absence des deux principaux acheteurs
Comme lundi, Bigard et la Cooperl ont refusé de se présenter au marché, estimant le prix du porc préconisé par le gouvernement trop élevé. Les producteurs veulent rencontrer Manuel Valls.
La crise du porc continue. Les producteurs bretons réclament en urgence une rencontre avec le Premier ministre, Manuel Valls, ou son cabinet. En l'absence des deux principaux acheteurs, aucune cotation n'a lieu jeudi 13 août au Marché du porc breton (MPB) de Plérin (Côtes-d'Armor), où s'établit le prix de référence national de cette viande.
Le prix fixé jugé trop élevé par deux gros industriels
Comme lundi, les entreprises Bigard et Cooperl ont refusé de participer, a annoncé le président du MPB, Daniel Picart. Elles ne veulent pas acheter la viande de porc au prix de 1,40 euro le kilo. C'est le prix minimum réclamé par les éleveurs et préconisé en juin par le gouvernement. Mais les industriels le jugent bien trop élevé par rapport à la concurrence européenne.
Le marché pourrait toutefois se tenir vendredi. "A priori il y a une annonce pour que le marché se tienne demain", a expliqué le président du MPB. "Je lance un appel d'ici demain pour que la cotation se passe", a aussitôt déclaré le président de l'Union des groupements producteurs de viande en Bretagne, Michel Bloc'h, après l'annonce de l'annulation du marché.
Les éleveurs veulent être reçus à Matignon
Le représentant des éleveurs a également demandé à être reçu à Matignon. "Il faut que le Premier ministre nous entende physiquement dès demain j'espère, ou dès cet après-midi". "Je ne veux pas lui foutre en l'air ses vacances, bien au contraire, mais il faut au minimum que ses conseillers nous reçoivent", a-t-il déclaré, affirmant que "les éleveurs ne pourront pas supporter ces cours plus longtemps".
Les agriculteurs avaient déjà adressé mercredi un ultimatum au gouvernement afin d'obtenir "une réponse urgente" avant la cotation, jeudi matin, au Marché du porc breton. Ils exigent de l'Etat qu'il "fasse le nécessaire pour débloquer la situation des éleveurs pris en otages par les industriels depuis lundi dernier (...) en attendant des réformes structurelles indispensables sur les charges sociales, fiscales et environnementales", ont indiqué dans un communiqué la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) et les JA (Jeunes agriculteurs) du Finistère.
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