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Dans le Béarn, des estives de plus en plus attractives auprès des éleveurs

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Article rédigé par franceinfo - Corentin Mirallés
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Pour aider les bergers à grimper au sommet des montagnes, l'Institution patrimoniale du Haut-Béarn héliporte le matériel des agriculteurs jusqu'à leur cabane. Des conditions de travail améliorées, couplées à un cadre de vie idyllique, font des estives dans le Béarn une activité ancestrale à nouveau appréciée. #IlsOntLaSolution 

L’estive est la période de l’année pendant laquelle les éleveurs emmènent leurs bêtes paître dans les pâturages de montagne. Cette année n’est pas coutume, l’Institution patrimoniale du Haut-Béarn (IPHB), vient en aide aux bergers dans leur ascension vers les sommets. Comment ? Grâce au transport par hélicoptère de tout le matériel nécessaire pour passer les deux prochains mois dans des conditions optimales. Groupe électrogène, outils, machines à traire, panneaux solaires, provisions, tout y est entreposé dans de grands filets pouvant peser 650 kilos.

Une augmentation de 20% des héliportages

Mais cette année, les membres de l’IPHB devront réaliser 20% de rotation en plus. Une augmentation non pas due à du matériel supplémentaire mais à des bergers toujours plus nombreux. Didier Hervé, directeur de l’IPHB est témoin de ce changement : “Il y a de nouveaux bergers, il y a de nouvelles estives d’ouvertes. Il y a des cabanes où il n’y avait qu’un seul berger et où maintenant il va y en avoir deux ou trois. Donc, effectivement on sent qu’il y a quelque chose qui est en train de se passer.”

Pour expliquer ce phénomène, Didier Hervé pointe les efforts réalisés par l’IPHB pour rendre les conditions de vie et de travail plus faciles en montagne mais aussi un mode de vie qui plaît de plus en plus aux jeunes.

"Sans l'IPHB, ça serait compliqué"

La famille de Julien Sarres est une famille d’agriculteurs. Pourtant, sans l’aide apportée chaque année par l’IPHB, il n’est pas certain qu’il aurait repris le flambeau. Installé en Gironde, il parcourt des centaines de kilomètres pour arriver jusqu’ici et sans ce transport par hélicoptère, il devrait faire le déplacement à l’ancienne : “Sans l’IPHB, ça serait compliqué quand même parce qu’il faudrait tout faire avec les ânes et au sac à dos. Il y a beaucoup de nouveautés techniques qui nous rendent la vie plus facile. Ce qu’ils vivaient avant les anciens, j’aurais tendance à leur laisser”, confesse le jeune éleveur de brebis laitières.

Pour lui, l’estive est certes une période annuelle liée à son travail, mais c’est avant tout un moment de détente, de retrait, loin de tout stress : “On est bien, on est au calme, observe le berger. Les animaux sont super bien, ils ont tout ce qu’ils veulent. On n’est pas pressés comme en ville, c’est du travail, mais c’est aussi de la détente.”

Cette année, comme Julien, ce seront environ 250 bergers qui passeront l’été dans le Béarn, à l'issue duquel 300 tonnes de fromages seront produites. Une production que vous pouvez goûter en avant-première pendant les Cabanes Ouvertes les jeudis 29 juillet, 5 et 12 août. Un morceau de fromage, dans un coin de paradis… ça ne se refuse pas !

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